- Théâtre, humour
- Monsieur et Madame O
- de Violaine Clanet et Laurent Clairet
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Metteur en scène : Violaine Clanet
Avec :
Françoise Purnode, Laurent Clairet
Régisseur :
Nicolas Barraud
Intendance :
Micheline Prudhomme |
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du jeudi 8 au samedi 31 juillet 2010
(Relâche les 9, 11, 13, 15, 17, 19, 21)
à 10H30
Théâtre des Lucioles
10 rue du Rempart St Lazare (quai de la Ligne)
Réservation : 04 90 14 05 51
Durée du spectacle : 1H10
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Diplômés de l’Ecole Internationale de
Mimodrame Marcel Marceau, la Cie Monsieur et Madame O se fait principalement
connaître à l’étranger, ses créations ont été jouées plus de 600 fois dans
une quarantaine de pays d’Europe, d’Asie, d’Amérique Latine et du
Moyen-Orient.
Autour d’une table,
un couple reprend inlassablement la même
ritournelle d’habitudes et de routines
dérisoires. Entre attente et frustration,
le duo vire au duel… burlesque, poétique,
féroce et sans limites. Une petite vie de
grands espoirs, une petite histoire de la
vie ordinaire… Une tragicomédie gestuelle
et presque sans parole, à la croisée des
arts du mime, du clown, de la danse
contemporaine et du théâtre de l’absurde. |
- Burlesque sous une enveloppe enfantine cette pièce s'adresse en fait particulièrement aux adultes. Aucune phrase entière n'est
prononcée et pourtant la clarté avec laquelle on comprend tout des rapports qui animent Mr
et Mme O est remarquable. Internationale bien que culturellement
française, la pièce pourrait aussi s'appeler "les liens du
mariage". A l'image de l'affiche très réussie, et de la pelote de fil utilisée par Madame O sur scène, qu'elle déroule lors des parades dans les rues
d'Avignon ficelant rapidement Monsieur O. La jeune et très comique comédienne, Françoise Purnode, est
extraordinaire, toute fine et en puissance retenue. Elle est une petite dame aux tendances tyranniques et
sèches, d'abord à
chignon en robe bleu à touches orange, avant d'apparaître jeune fille aux boucles d'oreilles de perles, auréolée de blond cheveux, en corsage satin crème. Nous avons remonté le temps. Les relations avec son mari ont
toujours eu les mêmes bases. Comme dans la vie, où les gens continuent à agir comme il l'ont toujours fait, leur travers
existant s'accentuant seulement avec l'age. On peut imaginer ce message, à moins
qu'il ne s'agisse d'évoquer que ce type de relation existe à tout âge, ce qui
est également vrai.
- Madame O persécute son mari de milles manières, à commencer par son cher journal qu'il tente de lire avant qu'elle ne lui serve son repas, et que par tous les moyens elle lui cache tandis qu'il le retrouve. Sans doute voudrait-elle dialoguer, tandis que lui -ah les hommes !- n'en ressent aucunement le besoin. Tout ce qu'elle lui impose -patins à enfiler, plats bouillant à porter, etc- est un moyen d'attirer
son attention et de manifester sa présence. Les acrobaties périlleuses qu'entraînent leurs chamailleries provoquent
des contacts charnels entre
eux, ce qui est d'ailleurs sans doute le but de ces disputes. Pourtant Madame O rembare
son mari lorsque celui-ci se fait tendre et câlin. Elle n'accepte ce contact
qui lui procure pourtant tant de plaisir (il est aussi question de sexe dans
cette histoire) que s'il arrive par inadvertance -ah les femmes !-... Mais ce genre de fonctionnement par le conflit est dangereux, notamment quand exaspéré il se met à en faire autant.
- Ces comédiens peuvent sans cesse inventer de nouvelles situations toutes aussi drôles, bien menées et inattendues.
- Une pièce incontestablement géniale, à tous les points de vue, dont l'extrême perfection, finesse et poésie, du jeu des comédiens, et de tous les détails, décors,
gestes, scénographie.
Dimanche 25 juillet 2010
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