liste des spectacles
04AZ

OP

 Théâtre jeune public : Reprise----
 PERSONNE S'APPELLE THERESE
 
d'Andréas Goehrt, Karin Schroeder et Alvaro Solar
 
Atelier et Théâtre du Copeaulllkkl
Belgique depuis 1978 ----
 
Mise en scène : Valérie Joyeux---
 
Décors : Maurice Van Den Broeck, Koen Weiss, Bruno Guns, Fanny Poisson
Costumes : Natacha Belova. Lumières : Maurice V.D. Broeck.
Musique : Marie-Sophie Talbot, A.Diop
----Avec : Aissatou Diop et Laurent Van Wetter


 
11h. Théâtre des Doms : 1 bis rue des escaliers Sainte Anne.
Du 8 au 28 juillet 2004, relâche le 19. Durée : 1h

 


 
Elle vient d'un pays chaud où il y a beaucoup de couleurs et de soleil, où on chante quand on pense et on rêve. Un pays où il ne pleut pas. Jusqu'au jour où elle à du en partir parce que des bombes y pleuvaient.
Maintenant elle tremble quand vient l'orage ici, elle croit que les bombes vont tomber.
Après des jours et des mois de marche, quand ses pieds ne l'ont plus portée, elle les à fait se reposer s'arrêtant sur ce quai de gare. Il faut bien s'arrêter quelque part. Elle n'attends pas vraiment de train, juste un endroit où elle se sente en sécurité. Elle pourrait bien aller dans un sens comme dans un autre, aussi c'est ce qu'elle peut répondre si un train arrive.

Dans cette gare il y a un chef de gare avec un képi. Il téléphone à heures régulières, ses rapports de bon fonctionnement de la gare. Quand il traverse les voies il parle, demande si oui ou non un train arrive.
Non pas de train qui vient... Il est chef de cette gare depuis des années, mais la ligne principale à été déviée, c'est une gare abandonnée... Qu'à cela ne tienne. De génération en génération on a été chef de gare dans sa famille !
Lorsqu'il avertit au téléphone que cette fois, tout ne va pas bien, qu'une personne occupe le quai d'en face, on lui ordonne de demander ces papiers à cette personne. Et comme elle n'en a pas, on lui dit que c'est PERSONNE donc..., qu'on peut pas s'occuper de son dossier, qu'on passe l'éponge. Puisqu'il n'y a Personne, tout va bien ("ils ont raccrochés au téléphone, ça veut dire que c'est réglé...").
 
Alors la vie s'installe pour Personne, sur le quai d'en face. Et à force d'être l'un en face de l'autre, forcément inévitablement, des liens se créent.
Si le chef de gare est gêné dans son repos nocturne par ses chants, quelque chose dans son coeur oublié, se réveille. Il la protège quand il l'a voit endormie trop au bord, un pied et une main prés des rails. Avec son échelle, doucement il les ramènent sur le quai, puis bloque celle-ci sur le bord, comme pour faire les barreaux d'un lit de bébé.
Ils devinent puis connaissent à mesure, les mots de leurs langues respectives.
Peu à peu les expressions de l'un, deviennent celles de l'autre.
Sous forme de plaisanterie, elle lui dit qu'elle s'appelle Thérèse. Alors comme tout chef de gare qui se respecte, il doit taper son rapport et il l'envoie par un fax-pneumatique (on a du changer d'époque, mais tout est pareil, seul les moyens changent ).
Un jour le téléphone sonne : puisque Personne est devenue Thérèse, un train va venir la chercher, et la ramener d'où elle vient. Qu'il y aient des bombes d'où elle vienne, ne change rien pour la Loi.
Mais cette fois le chef de gare se rebelle : il est le CHEF de CETTE gare et il fera tout pour qu'on ne vienne pas...

Il y a deux quais, une horloge, une jeune fille habillée d'ocre, d'orange, de brun, de bleu et de rouge. Des tissus, une poussette chargée de ses affaires. Un chef de gare tout en bleu sombre, un képi blanc. Un vieux téléphone sur un pylône qu'on atteint avec une échelle.
Voilà l'histoire qu'Amita, la petite fille de Kalkouma, nous raconte. Voilà comment sa grand-mère et son grand-père se sont rencontrés.

 
vu dimanche 18 juillet 2004
 
 

 

A  D  G  L M O P Q R  T