La compagnie du Passage

Suisse (Neuchâtel)00

 

Mise en scéne : Adel Hakim

Adapatation : A. Hakim, R. Bouvier. Scénographie : Yves Collet, Michel Bruguière.

Lumière : Ludovic Buter. Son : Christophe Bollmann

 

Avec : Robert Bouvier000

 

20H. Théâtre des Halles : rue du Roi René. 04 32 76 24 51

Durée : 1H25. Du 7 au 29 juillet 2006

 

Je suis allé voir cette pièce par hasard. Tout d'abord le décor m'a paru grandiose et fait pour un espace sous les étoiles, de type Cour d'Honneur du Palais des Papes. L'éclairage de ces murs en escaliers comme fait de terre et de rouille, la musique qui a suivit, ont confirmées cette impression.

Saint François d'Assise, décrit son pays, l'Italie, la Toscane, ses couleurs, les champs, les petites églises, les vaches au bord des chemins, les bruits de la nature sur la terre brulée.

Le personnage est captivant, son accent aussi, et malgrès mon apriori sur la pièce, je suis saisi par les images qu'il me renvoient, sa présence, homme petit, laid et beau à la fois, il m'évoque un nouveau Denis Lavant, dans la fragilité et la force qu'il dégage.

Il y a de l'humour, de la poésie, dans cette histoire remplie de beaucoup d'horreur que je ne veux nommer, où les mots martelés dans une diction parfaite s'impriment dans l'esprit. L'homme qui est devant nous est ce personnage étrange, fou, passionné. Il sait s'adresser au public par moment changeant de ton, plus familier, drôle, puis s'exalter, tragique ou se mettant nu.

Les blés venus, la lune reflétée par la terre, les sons, la musique qui ponctue l'histoire, l'évocations des moissons, des framboisiers, des émotions du désir charnel contrarié par le sens religieux, les horreurs des guerres, des intolérances, font un mélange incessant, toujours sublimé par la magie du théâtre.

Mardi 18 juillet

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Fluide

de Misook Seo

 

Compagnie Seo

Corée du Sud

 

Mise en scène/Choregraphie : Misook SEO

Danseurs : Vanessa CAIHOL, Li-Na CHOE, Young-Hyun CHOI,  Kyang-Hyun KIM, Minyoung LEE,  Suntae LEE, Ioulia PLOTNIKOVA

Scénographie/Décor : Jung Cheol KIM.  Musique : Sook-Moon JANG. Lumières : Romain COMBET. Costumes : Jinyoung RYU

 

 

20H40. Théâtre Golovine : 1 bis rue Sainte-Catherine. 04 90 86 01 27

Durée : 1H05. Du 7 au 30 juillet 2006

 

 

 

Le bruit très fort d’une goutte d’eau qui tombe démarre le spectacle tandis qu’une forme endormie est éclairée sur le sol, avant de se déplier. Le spectacle est constitué de petites scènes de danse, chapitres apparemment séparés, d’une histoire où la présence de l’eau revient régulièrement par le son.  Les mouvements de danse sont précis et conservent la tension du geste aboutit jusqu’à la fin.

«Fluide», «fluide vital» est le mot qui me vient à l’esprit lorsque je regarde et j’écoute ces danseurs sur ces musiques. Le son de l’élément «eau» nécessaire au fluide vital, celui des gongs qui tintent, les rythmes de tam-tam, d’aurore boréale,  flûte de pan, musique classique,  chant religieux de type français, création musicale aux accents tibétains, évoquent une philosophie basée sur l’équilibre de la nature. Néanmoins je me demande s’il était nécessaire que le son (décibel) soit si fort, c’est surprenant au départ, et les éclairages changent peu. Les gestes imitent le plus souvent ceux des animaux, sur ces sons, zen, très en osmose avec les rythmes naturels. Pas de la panthère, du lion qui guette, de deux animaux face à l’autre prêt à l’affrontement. Rapports hommes-femme ou de deux hommes ensemble, dans la fluidité de l’union, sa complexité, ou le combat prêt à naître entre deux êtres. A la fin un long épisode très clair, évoque un rassemblement de singes dans une clairière, leurs chamailleries, leur vie quotidienne et rituelle. Les autres chapitres de l’histoire sont plus courts, souvent plus abstraits quand à leur intention de récit dans une histoire globale.

 

Un spectacle agréable et apaisant avec des danseurs plus grands que la moyenne, atypiques et dans une mise en scène très animale, réussie.

 

dimanche 30 juillet 2006