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ETAT DE MARCHE
- de
Laurence Vielle et Jean-Michel Agius
Audience Production
- Jeu et mots :
Laurence Vielle
- Danse et Images :
Jean-Michel Agius.
Composition et Musique originale en live :
Catherine Graindorge (au violon), Elie Rabinovitch
(à la batterie).
Lumières :
Isabelle Van Peteghem. Assitante
Chorégraphie : Laurence Giraud.
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Regard extérieur :
Pietro Pizzuti, Oonagh Duckworth
Une Création des
compagnies Stoc ! (Bruxelles) et Toute une Nuit (Paris) avec AUDIENCE
production, en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs (Bruxelles),
la Maison de la Culture de Tournai, Le Théâtre des Bernardines
(Marseille) etc. Le livret du spectacle est publié aux Editions
Maelström.
du 6 au 27 juillet 2007 (relâche le 16)
16H.
Théâtre des Doms :
1 bis rue des Escaliers Sainte Anne
Réservation : 04 90 14 07 99
Durée : 1H30
Le
Théâtre des Doms : La Vitrine Sud de la Création en Belgique
Francophone
- C'est une poésie en images, avec projections vidéo, pour une
partie en tant réel, bien réelles et pourtant surréalistes, avec des
moments musicaux évoquant des transes africaines, par la répétition
des mêmes tonalités, que ce soit par la voix, les violons qui
l'accompagnent ou les sons de tam-tam joué sur
une batterie acoustique.
- Le spectacle est une retranscription des sensations visuelles et
mentales du marcheur organisé, et de l'expérience concrète de longues
marches. Des rencontres qu'on fait, prenant les chemins qui rallient
un village à un autre et qu'on à du mal à trouver parce que
"le plus rapide, c'est la nationale, l'autoroute, la départementale",
plus nombreuses, plus "utiles" à notre civilisation pressée
qui ne laisse plus place qu'au productif et rentable, au
détriment d'une prise en compte de l'humain en particulier. Comme c'est le cas lorsque des usines ferment.
Une occasion d'évoquer la
mondialisation et ce qu'elle engendre dans la vie des gens.
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- J'en garde le souvenir d'une jeune fille toute
fine, à la force intérieure contenue qui
s'échappe par le mouvement incessant de ses mains tandis qu'elle raconte, par le maintient de ses pieds comme soulevés par un fil, un
petit chaperon rouge utilisant toute la force de ses muscles pour son
obsession et passion, la marche et l'accumulation de souvenirs des
diverses humanités qui croisent sa route dont elle ne conserve que
des bribes de phrases par lesquelles ils s'incarnent et qui font
partie de la quête de ses voyages.
- D'une manière quasi-obsessionnelle elle nous décrit, nous récite
comme une comptine, d'une voix particulière, fluette et sourde comme
un cri à voix basse, ce qu'elle emporte, ce qu'il faut emporter dans
un sac à dos de marcheur, une multitude de choses indispensables qui
ne tiendrait que dans le sac sans fond d'un magicien. Elle décrit minutieusement le plus précieux, ses cartes de route
qu'elles classent suivant les centimètres carrés qu'ils
représentent (1cm égale 250 mètres ou 1 kilomètre etc) matérialisant
donc plus ou moins concrètement le chemin parcouru, de
Bruxelles et ses alentours, en passant par la Somme pour arriver à
Paris.
- La jeune fille marche, détends ses cartes, évoque celles-ci comme
ses ailes qu'elles déploient méthodiquement avant chaque départ, les
repliant puis gardant la bonne face lors du périple du jour, qui sera
respectée ou non mais prévu exactement, comme nécessaire à une
sérieuse équipée.
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- Un homme danse, suspendu à son sac à dos par un filin, glissant, avançant sur place
accroché à un poteau, filmant ses pieds avec une caméra et une
torche, fixées à un trépied qu'il tient à l'envers, ces images -et
d'autres-, projetées au ralenti sur un écran. Il accompagne le voyage de la jeune fille, comme l'accompagne les morceaux de musique joués et les images
qu'il fabrique.
- La jeune fille voudrait parfois n'avoir qu'à le suivre, ne plus
être en tête pour pouvoir se reposer sur son épaule. Mais il est
difficile d'avancer à deux lorsqu'on est un vrai marcheur, main dans la
main. C'est tout un problème et une vaste réflexion qui va au delà du
sujet de la marche.
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lundi 9 juillet 2007
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