- Théâtre
- Ohne
- de
- Dominique
Wittorski
-
- Compagnie
La question du Beurre
- Champagne-Ardenne
-
- Mise en scène
:
Dominique
Wittorski
- Avec
:
Yves Arnault,
Alexandre Aflalo, Caroline Guth, Raphaël Almosni,
- Dominique Wittorski
(le
troisème employé)
-
- Scénographe :
Thierry Grand. Assistante à
la mise en scène : Caroline
Guth.
- Lumière :
Sylvie Mélis.
Régie
générale : Pascal
Denais
-
-
- Du 4 juillet au 26
Juillet 2008
-relâche les
7, 14, 21-
- 13h30.
Caserne des
pompiers
:
116 rue
Carreterie
- Durée :
1H45-Réservation
:
04 90 86 02
17

«Suis pas un con,
suis pauvre» dit Ohne, sans emploi. Il est
sans place dans la société, sans
langage adéquat. Il se présente
à lANPE. On lui dit de prendre un
numéro il prend et de surveiller
le cadran -il surveille. Fin de journée, son
tour a passé, il ne sest pas
présenté. Il refuse de partir.
Lemployé accepte de rester. Mais Ohne
parle une langue trouée. Ohne mêle le
tragique et le burlesque. Il est pathétique
et drôle; il bouscule tout par ses
logiques.
|
- Le sujet de Ohne
pourrait être classique mais son traitement ne l'est pas et
ce personnage qui s'exprime mal n'est ni idiot ni étranger. Il n'est pas besoin de culture pour être intelligent. Seulement la culture permet de se faire entendre de ceux qui en sont peu doté mais qui jouissent d'un petit pouvoir, un privilège -dû à
leur place dans la société- qui
leur permet de s'autoriser à se croire
supérieurs, en
l'occurrence ici à ceux grâce
à qui ils vivent.
- C'est ce que va expérimenter Ohne.
Ohne qui veut dire "Sans" en allemand (Ohne
prononce son nom, "Honneur") vient à
l'anpe chercher un nouvel emploi. Du plus
obtus des employés-fonctionnaires,
inutiles à une fonction qui ne peut
être qu'au mieux celle de l'écoute
(de la souffrance de celui qui vient ici) au
plus intelligent de ces préposés,
l'incompréhension existe entre ces deux
mondes : l'administration immobile et l'homme actif
qui veut travailler.
- Ohne est honnête et son honneur est de
travailler. Son dernier emploi dans un hôpital public où il testait sur lui-même des...sophorifiques n'était pas déclaré. Il est prêt à toute activité. Ohne représente les gens qui viennent chercher un emploi, et qui en plus ne maîtrisent pas bien la langue. Que ce soit parce que ce n'est pas la leur, ou parce que leur culture ou les difficultés de leur vie ne leurs permettent pas de manier un langage et des pratiques n'ayant rien à voir avec ce qu'ils sont capables de faire en matière de travail, y compris la capacité de supporter un emploi répétitif, mécanique.
- Ohne est insulté, pas pris en compte, ridiculisé. Il est pourtant plus
intelligent que beaucoup de ceux qui le reçoivent, et le plus apte à saisir
l'absurdité des situations qu'il vit.
- La
troisième partie
où intervient le préposé anpe le
plus intelligent -lui seul sait s'extirper (en relevant la tablette) de la table-chaise soudée par
des accoudoirs du parfait fonctionnaire
englué, est particulièrement réussie, brillante et comique avec l'apparition de ce personnage joué par Dominique Wittorski. Cet auteur impressionnant, assez jeune, est aussi un enthousiasmant
comédien. Ce passage donne une note d'espoir, on est heureux de
trouver enfin quelqu'un d'humain et pas
complètement borné. Mais il reste
un fonctionnaire, donc
limité, par l'exercice de l'ordre
établi de la fonction institutionnelle. Il a bien du mal à comprendre Ohne d'une part, et à se sentir utile dans son inutile fonction qui ne réponds pas à la demande de quelqu'un qui cherche un emploi.
Un sujet universel et en définitive inhabituellement traité,
bien réel et persistant, d'une situation quotidienne
vécue ou que nous avons au moins vu. Les
gens comme Ohne sont nombreux et chacun
d'entre nous a pu être un peu Ohne un jour, ou peut le devenir. Pour peu qu'on ait le courage par exemple de s'expatrier dans un autre pays sans en connaître la langue, sans compte en banque bien garni, avec juste son courage et sa bonne volonté.
- Jeudi 17 juillet 2008
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Théâtre
Oncle Vania à la campagne
d'
Anton Tchekhov
Théâtre de l'Unité
- Aide à la création du Ministère de la Culture - DMDTS, DRAC
et de l'ADAMI. Coproduit par l'Abattoir, Centre National de
Production pour les Arts de la Rue - Ville de
Chalon-sur-Saone.
- Aide à la diffusion Région Franche-Comté.
Compagnie hébergée par la Ville d’Audincourt.
Mise en scène :
Hervée de Lafond et Jacques Livchine
- Avec : Max Bouvard, Philippe Coulon, Emilie Debard,
Hervée de Lafond, Marcel Djondo, Catherine Fornal, Alix
Guet ou Vincent Rappoport, Zita Guet ou Gaïa Chabanier,
Gill Herde, Panxo Jimenez, Jacques Livchine, Valérie
Moureaux, Gaetan Noussouglo, Natalia Wolkowinski, Aurélien
Pergolesi, Claudine Schwarzentruber ou Nathalie Mielle,
Marie-Leïla Sekri
- Régie :
David Mossé

-
"Tout est fou, décalé, distancié, délirant, incongru,
ébouriffant, jubilatoire, régénérant. L’ Unité fait
sortir Tchekhov de son cadre intimiste, le joue en pleine
campagne à la tombée du jour. Ils éclairent
magistralement la complexité du texte, rendent à Tchekhov
toute sa dimension historique, ludique, et métaphysique.
Aide à la création du Ministère de la Culture - DMDTS,
DRAC et de l'ADAMI. Coproduit par l'Abattoir, Centre
National de Production pour les Arts de la Rue - Ville de
Chalon-sur-Saone. Aide à la diffusion Région
Franche-Comté. Compagnie hébergée par la ville
d’Audincourt"
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- Il y a des scènes très
belles où l'on voit, comme sur une peinture de
scènes champêtres moyenâgeuses, des paysans en
guêtres et chemises de flanelles, des paysannes en
robes et chemises aux manches bouffonnantes,
s'affairant au loin à des besognes des champs,
élaguant une parcelle boisée, avec leurs jeunes
enfants, et d'un autre coté bien éloigné, une autre famille s'occupant à étendre sur l'herbe puis à plier, les lourds draps de l'époque, sous le soleil rasant puis rougeoyant du soir, après une radieuse journée.
Tandis que non loin de nous, un homme prépare une soupe dans un
chaudron d'où s'échappe des volutes blanches,
parfumées et paisibles.
- Ceci alors qu'au centre du champ devant
lequel nous sommes assis sur des bottes de paille, se
joue la scène principale. Des seigneurs du lieu,
nobles habillés d'élégants vêtements de villes, de
jolis chapeaux.
- Il s'agit de l'histoire d'Oncle Vania
de Tchekhov qui vient rendre visite à sa famille dans
leur propriété à la campagne, pour un week-end
champêtre, il se joue des scènes de la vie, de
relations humaines.
-
- A la fin, les comédiens nous invite, après nous
avoir servis un thé en milieu de séance, comme à la ferme, moyennant contribution
financière à partager la soupe à la viande qui à
mijoté pendant le spectacle, et prendre un verre de
vodka.
dernier jour du spectacle, 21 juillet 2008
Nb
: Le problème de cette pièce est
l'utilisation d'un bouvier bernois de 13 ans passé qui
risque de devenir cardiaque, attaché discrètement en
cours de spectacle -détaché un peu avant la fin du spectacle et l'ordre de partir - alors qu' il aboie sans répit de son pauvre aboie de chien très âgé se déplaçant difficilement et ne pouvant rien faire face aux gens de sa
connaissance qui se bagarrent devant lui et tirent des
coups de feu, face aux fumigènes qui déchaînent devant
lui, fumées, feu, et bruits. De même lorsqu'on le
place plus tard devant une autre botte de paille d'où
sort ensuite une musique tonitruante venue d'un appareil
électrique dissimulé juste derrière lui.
Il est vrai que j'observerai plutôt pendant
le spectacle, le chien, comme d'autre spectateur qui
se rendront compte de la situation et qui diront
"pauvre chien, il l'ont attaché !!", puis à défaut de
partir pour ne pas cautionner l'attitude de ce
Théâtre de l'Unité qui apparemment n'en a que le nom
-tous sont sur le ton de la défensive, voire de
l'agression face au public et bien que cela fasse
apparemment partie du spectacle- que le maître du
chien fasse semblant de le caresser et de ne pas
l'attacher, je regarderai alors plutôt les scènes
extérieures poétiques car l'histoire en elle même
fait intervenir des éléments de réinterprétation de
la pièce, clinquant, sonore et violents.
Le chien, qui à faim,
quémande à la fin du spectacle où nous est proposé de
la soupe (a acheter) au milieu du public un morceau
de pain avalé goulûment. Il y a eu déjà 48
représentations -ceci est la dernière à
Villeneuve-lès-avignon heureusement- mais il y en
aura certainement ailleurs, et cette façon de ne pas
respecter la vie de leur chien à qui ils font jouer
le rôle de potiche vivante ne devrait pas pouvoir se
poursuivre.
Sur le mode de la plaisanterie, ou à la manière paysanne, la patronne du
lieu, nous a prévenu à notre arrivée que le spectacle
était pour eux "une série de mauvais choix" (en ce qui
concerne la mise en scène) les propos sont drôles
mais montrent tout de même par l'intonation employé,
l'intransigeance de cette troupe qui semble
volontiers -plus tard également, se plaindre de
leurs conditions.
Pas d'Unité tant qu'il ne prendront
pas en compte leur chien effrayé et dérangé d'être obligé
de rester face à ce qui le ferait fuir s'il n'était pas
attaché.
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- Théâtre, cirque
- Pas Perdus
-
Les Argonautes
- Belgique
- Avec le soutien du service du
cirque, arts forains et arts de la rue de la Communauté française, de
la Roseraie (Bruxelles), de Latitude 50° (Marchin),
- du centre culturel
de Braine l’Alleud, du centre culturel de Engis & in coproductie met
Humorologie.
- Mise en scène
:
Louis SPAGNA
- Avec
:
Benji BERNARD, Etienne BOREL,
Christian GMÜNDER, Philippe VAN DE WEGHE
-
- Costumes :
Benoît Escarmelle.
_Lumières :
Stef de Strooper.__Régie :
Anne Straetmans.
- Infos et diffusion : Anne Hautem_____
-
- Du 7 juillet au 27 Juillet 2008
-relâche le 21-14h00.
- Théâtre des Doms
:
10 rue du Rempart Saint
Lazare
- Durée : 1H10-Réservation
:
04 90 14 07 99

"Quatre
jongleurs-acrobates d'origine, mais aussi musiciens, s'emparent
de cinq kaplas géants -grands blocs de bois- pour construire et
déconstruire d'improbables tableaux et repousser les murs de leur
enfermement. Avec brio, complicité, maladresse, voire rivalité,
ces "mousquetaires d'un burlesque post-Ikéa" transforment leur
scénographie à chaque instant ! Pour nous surprendre et se
surprendre." |
- Tout est parfaitement maîtrisé,
réglé aux millimètres et parfait dans les pièces belges. C'est la
première chose que je pense à la vue des pas précis que font les
drôles de personnages rasés de la tête et en habits -beiges-
amples comme des bonzes.
- Ils sont apparus, sortis de
cloisons en bois, après qu'une voix doctorale de magnétiseur
sur un vieux phono qui craque -"clac clac" régulier- nous
invite à écouter le "caaalme". Un "clic" s'est ajouté au
"clac", et un bruit de goutte d'eau qui tombe. Théâtre visuel,
les personnages ne parlent pas, ils miment des paroles et on
entends des oh et des ah. Ils sont deux puis trois, déplacent
les panneaux, jouent avec des boites aux coins noirs aux airs
de dominos, les maintiennent ensemble tout en enlevant une,
jonglent avec, en font des colonnes plus haute qu'eux et qu'ils
tiennent à bout de bras. Ils exécutent des numéros
d'équilibristes juchés au sommet de ces panneaux réorganisés.
Installés au sol ces cloisons se transforment en marches de
pianos, qui jouent une note lorsqu'on marche dessus, formant
une vraie mélodie lorsque l'un d'eux s' y promène - mais ça ne
marche pas pour un autre !
- Ils chantent aussi, chants à
plusieurs voix à l'accent de polyphonie corse puis de Yodler
Suisse magnifiquement yodlé dans une allégresse communicative.
On pourrait dire peut-être que c'est une pièce sur la folie,
mais une folie heureuse. Pour trouver la paix de leurs corps et
de leur esprit, comme la voix les y invite, ils accomplissent
sérieusement et rituellement des actions non utiles mais
apparemment nécessaires pour eux, qui exigent minutie et
parfaite synchronisation. L'harmonie de l'esprit trouvée grâce à
l'harmonie du corps en mouvements coordonnés.
- Dans cette belle harmonie, un
individu habillé comme eux fait son entrée (un nouveau bonze?,
on peut se le demander lorsqu'ils manipulent d'ovales
récipients en bronzes à partir desquels ils produisent des sons
argentins à l'aide d'un pilon). Le nouveau venue est initié de
manière visuelle -puisqu'il ne prononceront jamais aucune
parole entière- à leurs façons de fonctionner. Interloqué tout
d'abord, le nouveau collabore bientôt avec bonne volonté.
- Une bonne coordination est en
effet essentielle entre plusieurs personnes devant cohabiter
pour réaliser quelque chose. Ainsi lorsqu'un des musiciens du
groupe s'emballe et transforme sa participation en un solo de
batterie, il n'est plus possible de jouer. Le prétendant au
solo maîtrisé envoie ses baguettes -magiques- qui rebondissent,
et donc retournent toute seule à son propriétaire ! Le nouveau
venu qui fait partie des leur maintenant fait en sorte que
celui qui s'est écarté de la voie harmonieuse l'a retrouve. Et
ça marche.
- Cette histoire est peut-être
inspirée de leur vie au sein de la troupe, puisque les Argonautes
s'étaient apparemment séparés, c'est avec joie que nous les
retrouvons.
- Drôle, chargée de sens, inattendue,
une pièce de théâtre comique qui présente des numéros de cirque,
visuelle, internationale.
-
- Dimanche 27 Juillet 2008
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- Théâtre
musical
- Le petit bal
- Conception et mise en scène :
- Michel Dibilio
Takiya
Tokaya
Après avoir exercé 20 ans comme
professeur de théâtre au conservatoire de Grenoble, et après
avoir créé 2 compagnies, Michel Dibilio crée Takiya Tokaya
pour répondre à cette double interrogation : à qui s'adresse
le théâtre et de quoi y parlons-nous ?
- Avec
:
Margot Faure, Frédéric
Plazy, Aurélie Deni, Véronique Ségalat, Benoît Kopniaeff, Jocelyn Sand,
- Anouch
Durand
-
- Musiciens :
Philippe Grorod, Fabrice bon
- Régisseur : Mathieu Dibilio
-
-
-
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- Du 10 juillet au 2 Août 2008
-relâche le19- 22h25
- Théâtre des Lucioles
:
10 rue du Rempart Saint
Lazare
- Durée :
1H25-Réservation
:
04 90 14 05 51
06 15 40 80 06
-
-


Nous sommes en 1917. A
travers des chansons, des poèmes et des "petites" histoires de
l'arrière, se dévoile la Grande Guerre. Cette folie des hommes va
coûter des millions de vies. Nous sommes dans un petit bal perdu
: on danse, des regards se croisent, des promesses s'échangent.
Entre deux nouvelles du front, on rit, de l'ennemi, mais aussi de
nos aventures et des comiques troupiers. |
Une chanteuse d'opéra, des comédiens qui
chantent admirablement les chants d'entre deux guerres connus et
surtout d'autres inconnus, magnifiques, gaies et nostalgique, aux
paroles poétiques. On est reçus comme dans une guinguettes de
campagne, à s'asseoir si on veut à de petites tables sur scène,
et plus tard à danser. On ressort de ce spectacle heureux, avec
dans la tête les beaux chants aux airs dont on se souvient, et
avec les images de ces comédiens dont les personnalités crées par
leurs personnages sont attachantes. Particulièrement le comédien
le plus petit aux moustaches, aux faux airs de Michel Blanc
jeune, drôle d'une simple mimique et qui à une belle voix .
vendredi 25 juillet 2008
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d'Alain Houpillart
Cie Sous un autre angle
Mise en scène : Martine Coste
Avec :
Jean-Marc Foissac, Sophie Leclercq
Régisseur :
Olivier Faliez
- Du 10 juillet au 2 Août 2008
-relâche le 15 18h45
- L'Albatros :
Place Charles David
Villeneuve-lez-Avignon
(en face de
la place du marché)
- Durée : 1H00 -
Réservation
: 04 90 86 11 33
-

Si Hemingway avait rencontré Coco Chanel...
Une brève rencontre imaginée, en août 1944, entre Coco Chanel,
qui a passé la guerre au Ritz, et Hemingway, qui vient de libérer
l'hôtel de la Place Vendôme. Leurs traits de caractère s'affirment
au cours d'une discussion qui débute sur un malentendu. Peu à peu,
en échangeant des réflexions sur leur travail et quelques secrets,
ils vont se rapprocher... |
- Pendant la période de la guerre à Paris nous dit
Coco Chanel, jamais il n'y a eu autant de fêtes, jamais on n'y a donné
autant de réceptions. C'est une période qui à fait
prospérer ceux qui ont profité de la situation, qui se sont enrichis
à cette période,
collabos ou non, notamment en volant les maisons et les biens
des déportés.
- On y apprends quelques épisodes de la vie de Coco
Chanel et de celle d'Ernest Hemingway qui révèlent
leurs personnalités hors des moments publics où ils
assument leur personnage public, reine de la mode
sobre et raffiné et baroudeur gagnant.
dimanche 2 Août 2008
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B
C
D
E
G
H I
J K M
O P
S
T U V W
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