- "Et si l'on simplifiait l'ortografe" est une
mini-comédie située, à l'aide d'un décor minimal,
chez un grammairien distingué, imbu de
sa création littéraire, pourfendeur et puriste de la
langue Française.
- Une assistante-secrétaire arrive dans sa vie et
perturbe les fondements de ses convictions. Tout le
long de ce qui sera une joute verbale entre
l'adorateur de la langue et la Marianne du sms et de
l'ordinateur-correcteur, se joue tout le drame de la
confrontation entre ce qui à été et ce qui sera.
Entre la protection de l'intégrité grammaticale et un
raccourci cavalier de l'écriture. Qui en sortira
vainqueur ou vaincu ?
- J'ai trouvé au travers de cette pièce de théâtre
pleine d'humour et d'absurdité poussés à l'extrême,
un clin d'oeil à Raymond Devos, autre homme de
langage et de mots, et à Achille Talon, personnage de
BD qui aime s'entendre parler.
- Pour les amoureux de la langue de Voltaire et
d'Hugo, je conseille vivement la pièce. Car les
réminiscences de ce que l'on apprends à l'école, et les certitudes de ce que l'on croit
connaître de la langue Française, ont de grandes
chances de vous faire rire, découvrir, des subtilités
de langage académique, de cocasses propositions de
langage phonétique. Et passer un moment fort
plaisant, au coeur du Festival d'Avignon.
Ervin-Jean Rocher
Mardi 17 juillet 2012
Ce grammairien ne manque ni
d'étoffe ni de coffre. Chef d'une entreprise de petits pois en
conserves renommés, il nous présente sa nouvelle
collection, dans un nouveau packaging, selon le conseil d'un audit (ces
gens qui prennent les idées des autres, pour les faire siennes
et se les faire payer ensuite -note de l'auteur-). Pour une
diffusion internationale, le directeur a engagé une nouvelle
secrétaire et l'attends. Un coup de fil passé à un
collègue de travail pose le ton de l'histoire : "Non, il n'a pas encore EU
sa nouvelle secrétaire...?", "Ah" "VU" tu voulais dire VU, si je
l'avais VU ?!". Le personnage est pince sans rire, au petit accent
belge, avec l'intonation qu'il faut pour faire ressortir le sens
comique des mots, et c'est très drôle en effet, sans le coté graveleux que de tels mots pourraient laisser
supposer, sans vulgarité. Le ton est donné et on verra
qu'il y a du Mitterrand et Mazarine dans cette histoire ! Une histoire qui encre
son propos sur la grammaire française, façon professeur décalé et
pièce de boulevard. C'est réussi et on passe un bon moment de
drôlerie sur des entours plus profonds, sur le monde du travail et
la communication, par des Belges chez qui l'humanité reste
bien présente.
- CCL
- Mardi 17 juillet 2012
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