festival2012

Théâtre En Mots critiques de théâtre et des arts de la scène

 
Théâtre
Et si on simplifiait l'ortografe !!!
 
Paris/Belgique
 
 

Mise en scène : Nadine Malo

Assistant mise en scène : J. Calvez

 

Avec : Nadia Mouron, Bernard Fripiat


Décor, régie:
Nicky Ward


Chargé de communication : Liliane Mazurier

 

 
16/18 rue Joseph Vernet (ex Le Funambule)
 
à 13h
du 7 au 28 juillet 2012
Durée : 1h
Réservation : 09 53 01 76 74/ 06 51 29 76 69

      Et si on simplifiait l'ortografe, Festival d'Avignon 2012    Et  si on simplifiait l'ortografe, Cie Free Théâtre

La compagnie Free Théâtre fut crée par des passionné de la langue, habitué à utiliser le rire pour enseigner l'orthographe. Ils ont découvert qu'elle
pouvait devenir un étonnant sujet de rigolade, après tout il y a bien le mari, la femme, l'amant...  Outre cette comédie, la compagnie est aussi à la base de
 la webserie : www. orthogaffe.com, également accessible en BD.

   

"Joute détonante opposant un grammairien amoureux des nuances de la langue française et une secrétaire partisane de la simplification de l'orthographe. Nestor, grammairien de renom, vient de rédiger une nouvelle oeuvre consacrée à la défense de ce qu'il appelle "l'orthodoxie grammaticale" Hélas sa couverture comporte une énorme faute dont la responsabilité incombe à sa nouvelle assistante partisane du langage sms. La réalité du monde de l'entreprise, les aléas de la vie privé se mêleront à leur lutte. Les adultes y trouveront un sujet de débat et les enfants découvriront une manière originale de torturer un grammairien".

 

 

 

"Et si l'on simplifiait l'ortografe" est une mini-comédie située, à l'aide d'un décor minimal, chez un grammairien distingué, imbu de sa création littéraire, pourfendeur et puriste de la langue Française.
Une assistante-secrétaire arrive dans sa vie et perturbe les fondements de ses convictions. Tout le long de ce qui sera une joute verbale entre l'adorateur de la langue et la Marianne du sms et de l'ordinateur-correcteur, se joue tout le drame de la confrontation entre ce qui à été et ce qui sera. Entre la protection de l'intégrité grammaticale et un raccourci cavalier de l'écriture. Qui en sortira vainqueur ou vaincu ?
J'ai trouvé au travers de cette pièce de théâtre pleine d'humour et d'absurdité poussés à l'extrême, un clin d'oeil à Raymond Devos, autre homme de langage et de mots, et à Achille Talon, personnage de BD qui aime s'entendre parler.
Pour les amoureux de la langue de Voltaire et d'Hugo, je conseille vivement la pièce. Car les réminiscences de ce que l'on apprends à l'école, et les certitudes de ce que l'on croit connaître de la langue Française, ont de grandes chances de vous faire rire, découvrir, des subtilités de langage académique, de cocasses propositions de langage phonétique. Et passer un moment fort plaisant, au coeur du Festival d'Avignon.
Ervin-Jean Rocher
Mardi 17 juillet 2012

 

 

 

Ce grammairien ne manque ni d'étoffe ni de coffre. Chef d'une entreprise de petits pois en conserves renommés, il nous présente sa nouvelle collection, dans un nouveau packaging, selon le conseil d'un audit (ces gens qui prennent les idées des autres, pour les faire siennes et se les faire payer ensuite -note de l'auteur-).  Pour une diffusion internationale, le directeur a engagé une nouvelle secrétaire et l'attends. Un coup de fil passé à un collègue de travail pose le ton de l'histoire : "Non, il n'a pas encore EU sa nouvelle secrétaire...?", "Ah" "VU" tu voulais dire VU, si je l'avais VU ?!". Le personnage est pince sans rire, au petit accent belge, avec l'intonation qu'il faut pour faire ressortir le sens comique des mots, et c'est très drôle en effet, sans le coté graveleux que de tels mots pourraient laisser supposer, sans vulgarité. Le ton est donné et on verra qu'il y a du Mitterrand et Mazarine dans cette histoire ! Une histoire qui encre son propos sur la grammaire française, façon professeur décalé et pièce de boulevard. C'est réussi et on passe un bon moment de drôlerie sur des entours plus profonds, sur le monde du travail et la communication, par des Belges chez qui l'humanité reste bien présente.

CCL
Mardi 17 juillet 2012