En ce dernier jours de festival, écourté
cette année, le dimanche 27 juillet, ensoleillée après un
jour de pluie, la Cour du Barouf, à 18h, pour l'Avare
de Molière se remplie joyeusement jusqu'à ce qu'il n'y ait
plus une place libre. Des hispaniques sont venus voir un
Harpagon, que bien des mémoires associent encore au
personnage que jouait De Funés, dans les années 80, beaucoup
d'enfants sont présents. Cet endroit est un havre de
fraîcheur, en plein air, présentant des oeuvres classiques
ou plus contemporaines, mise en scène de façon Comédia Dell
Arte, promettant spectacles et jeux de théâtre. Cet
Harpagon, l'Avare, est plus sobre que son illustre emblème
au cinéma, plus grand et moins agité aussi, moins drôle il
faut le dire, mais la pièce raconte de façon simple cette
pièce classique que l'on étudie à l'école, avec des costumes
aux couleurs de l'époque et un sobre décor -chaise et
table ancienne, draps de cotons beige faisant office de
rideau de théâtre, sur une scène en bois naturel, environnée
d'arbres.
A Harpagon vieil homme manipulé, une dame lui
suggère, d'épouser une jeune fille portée soi-disant, sur les
hommes murs. Celui-ci accepte l'aubaine qu'il veut bien
croire. Comme on le lui a suggéré, il met de grandes
lunettes, croyant ainsi lui plaire, il n'en est que plus
ridicule, paré d'une cane pour avoir l'air plus âgé.. La
jeune fille est en fait tombée amoureuse du fils d'Harpagon.
On ne demande pas son avis à la jeune fille, et on tente de
lui faire accepter de bonne grâce, celui qui n'est pour
elle, qu'un vieux saligot. Affolée lorsqu'elle comprend,
cette dernière prends à partie le public, pour l'aider, la
cacher, et la protéger de ce sinistre projet. Elle grimpe dans les gradins, à la
recherche de son sauveur, choisit un charmant jeune homme à
lunettes de soleil sur le crâne, elle s'assied à ses cotés
(voire sur ses genoux). Mais cela ne suffira pas à la
soustraire à sa famille, bien décidée à lui faire épouser
celui qui pourra lui fournir une dot suffisante à leur
ambition.
Un intermédiaire intervient, vole la cassette
remplie d'or du vieil avare : "on m'a volé ma cassette, au
secours, au vol, à l'assassin, je suis assassiné je meurs,
rendez moi ma cassette !". La cassette servira de monnaie
d'échange pour dissuader le candidat à la jeune fille, et lui
faire modifier ses projets. Avertit du penchant de son fils
pour une jeune fille, Harpagon, qui se doutait de quelque
chose, à interrogé celui-ci sans réponse. Harpagon ruse et
dit à son fils qu'il se résignera à épouser la jeune fille
qu'on lui destine, puisque ce n'est pas celle aimée de son
fils, en faveur duquel il se serait sinon galamment effacé.
Jusqu'à ce que ce dernier avoue son penchant. Ce qui
déclenche les foudres du dictateur. La promesse de retrouver
(sa) fortune, après disparition de sa cassette, en voie de
réapparition, et après assurance de son retour -remise en
main propre- s'il accorde à son fils la main de la jeune
fille, aura raison de son courou. Tout est bien qui finit
bien.
Dimanche 27 juillet 2014 |