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Le Chant des Sirènes
Concertos en suspension 
 
Mécanique Vivante
Languedoc-Roussillon
Création, scénographie : Franz Clochard
Musique : Benoit Louette

Lumières : Pierre Wendels

Administratrice : Anne Baetz

 
Villeneuve-En Scène
Villeneuve-lez-Avignon : en face de la Place du Marché et l'Office de tourisme, à l'entrée de la ville)
Le Bosquet
plein air
 
à 20H, 21H, OH
  du
3 au 18
 juillet 2014,
relâche le 13

Durée : 30mm    

Réservation :
04 32 75 15 95
 
La Cie Mécanique Vivante est conventionnée par la DRAC Languedoc Roussillon, subventionnée par sa Région,
le Conseil Général du Gard, la SACEM, Transfert Languedoc Roussillon/Feder pour la recherche liée au développement du nouvel instrument de musique
Spécialisée dans l’invention mécanique et la production de spectacles vivants, la compagnie Mécanique Vivante dirigée par Franz Clochard, concentre son activité depuis 1989 à la création artistique qu’elle associe étroitement à l’innovation technologique

 

"Suite à l’invention de la Sirène musicale en 1997, la Cie Mécanique Vivante développe ce nouvel instrument de musique qu’elle met en scène dans des spectacles dédiés aux espaces les plus vastes. Par sa musique acoustique monumentale et avec son orchestre polyphonique unique au monde, le Chant des Sirènes poétise l’espace urbain. Il accorde son répertoire aux événements qu’il célèbre et adapte ses scénographies aux architectures et territoires qu’il rencontre. Pour aller et venir au gré de ses émotions, découvrir l’instrument, expérimenter les effets physiques de son plein chant acoustique. Depuis sa création, la compagnie Mécanique Vivante installe dans les villes et les campagnes, ses machines à rêver pour bons vivants gastronomes de plein air, dans des dispositifs scéniques musicaux, depuis l'échelle intime de l'individu jusqu’à celle d'une vallée entière".

 

 

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Plein d'humour, drôle, inventif, original, enthousiasmant, bluffant, poétique, positif, avec un outil (une sirène d'appel, à connotation grave, Le Chant des Sirènes et son nouveau spectacle "Concertos en suspension", nous emporte sans conteste avec lui.

A peine assis, pile à l'heure, dans un transat, sous une pinède, de concert avec les cigales, le concerto commence. Nous voilà embarqué comme dans un manège qui nous transporterai. S'enflent des accordéons, bourdonnants tel des abeilles, mugissant tels des bateaux ou de lointaines vaches dans une prestigieuse vallée, tourbillonnants tels des mouches de dessins animés, qui cliquettent, vombrissent, parce que c'est rigolo, et imitent des violons, qui sont en fait des sirènes. Il y a du Maya l'Abeille, là dedans, du manége forain aussi, qui s'emballe, et s'envole (heureusement qu'on est assis, bien près du sol...), de la musique classique, forte, virevoltante. C'est un concert d'animaux volants, de tous poils, pattes et ailes, qui s'en donnent à coeur joie, faisant leur show pour,  nous, qui pour une fois, ou plutôt comme d'habitude, les écoutons sans broncher puisqu'en plus on est là pour ça. Pas de Baygon Jaune ou Vert, cette fois et toutes les autres, on est bien allongés dans nos transats dans l'herbe.

Et la symphonie pour mille pattes se transforme en concert traditionnel, quand des instruments aux accents orientaux semblent arriver à nos oreilles ébahis, il faut le dire, conquises sans doute. C'est très fort. Déconseillé donc aux sourds. Assez chouette, gonflé. Jusqu'à l'arrivée d'un avion sonorisé, qui passe au dessus de nous et qui risquerait de s'écraser, il semble au son, sous l'impact d'une balle sans doute, matérialisé par le pshit d'une locomotive (qui doit représenter un char).

Les objets sonores, les sirènes, orangées et noires, sont disposées en rond, façon soucoupes volantes, ou pour une réunion de Maya(s) l'Abeille. Le centre du corps de ces bêtes sonores, pourrait tenir du chauffage en acier brillant que l'on trouve aux terrasses des cafés en hivers et qui nous y réchauffent. L'affaire se termine en bruit de tondeuse à gazon qui s'arrête. L'animal qui vient de se poser, repart de plus belle. Ca chantonne, virevolte, qu'est ce qu'on rigole. L'objet assemblage de sirènes, disséminées en hauteur autour de nos transats, orangés foncés avec centres noirs, bougent d'un coté puis de l'autre. Tandis qu'en face de nous au sol, deux locomotives noires à cheminées tel un tuba et aux deux yeux de lumières blanche allumées, crachotent, et tressautent en rythme sur leurs pneus, comme prises de fous rire, ou tel le couvercle d'une cocotte minute (sur le point d'exploser ?). C'est la machine qui se joue de nous ! Les sirène, les locomotives, pour les moins de 70 ans, ça n'évoquera pas la guerre de 14-18, dont on célèbre le centenaire cette année. Le son se fait nostalgique, un homme vient jouer d'un instrument, tel sur une harpe qui serait en fait un instrument de mesure d'alignement des routes. Là c'est très trémolo, c'est la guerre. Des gens dorment, détendus, par tous ses sons, en trois partitions, planants et virevoltants, très nature finalement.

La sirène aurait été imaginée dès le 19éme siècle (elle n'était pas encore bien musicale). On peut trouver aujourd'hui, nous dit-on, une toute nouvelle petite sirène, cachée tout là haut, au creux d'un arbre, la relève est assurée !

Dégustation à la fin d'une boisson magique et bio, liquide vert au fond d'un gobelet transparent muni d'une paille vert-bouteille, de gingembre, avant de venir tranquillement découvrir de près l'objet de notre enchantement.

Félicitations Mr Franz, Mr Louette, décidément on ne peut qu'être conquis, mais c'est louche tout ça !

mardi 15 juillet 2014