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"Avec «Dans ce piano tout noir», Romain Didier nous invite, sur le ton de la confidence, à une croisière sans escale au cœur de son univers d'auteur compositeur. Seul derrière son piano, il revisite ses chansons et, comme en miroir, évoque tout un monde de perles du répertoire de la chanson francophone. Sa voix chaude, ses textes délicats, ses doigts virtuoses… Un artiste exceptionnel pour un voyage tendre et lucide, élégant et magistral, qui parle un peu de lui mais surtout de nous, tant il sait que son travail consiste à restituer le monde et tenter de rendre chaque chose universelle. «Romain Didier, c’est comme une bulle de bonheur au-dessus du fracas du monde», Le Dauphiné Libéré |
On en ressort magnifié. Romain Didier nous offre "Dans ce piano tout noir", un chaleureux moment, rare, de poésie, de force et d'humanité, à la fois irradiante et rafraîchissante, dans des chansons intemporelles et superbes. Interprétées par leur auteur à la belle voix grave, qui mêlent ses compositions à celles d'autres auteurs dont la filiation est proche. C'est un prince qui joue sur ce piano à queue devenu magique, égrenant des mélodies telles des vagues dans le vent, libre, qui vont, partent et reviennent. Plus concrètes que celles de Julien Clerc et son parolier fétiche, les chansons de Romain Didier en ont la couleur majestueuse, teinté d'un humour caché à la Bénabar. Les partitions musicales superbes, parentes de William Scheller et de la musique classique, savent swinguer aussi, entrer dans un piano bar, ou entamer une valse pour un bal joyeux sous les feuillages. L'interprète de "l'aéroport de Fumicino" à conservé intacte sa fougue intérieure, sa nostalgie positive, son regard inégalé, dans une ode au bonheur et ce qui en fait les beaux moments parmi la course des petites choses du quotidien, regarder et aimer, une belle femme, un rayon de soleil qui éclabousse les ruelles. Pour cet album, à la poésie moins abstraite que le précédent, Paris est très présent, celui des cafés des années 60-70, à la vie intellectuelle fourmillante, aux poinçonneurs dans le Métropolitain, aux réclames à la télévision pour la chicorée Leroux. Son piano, de coté, est au centre d'une lumière comme celle du soleil qui traverse des feuilles. Romain, à l'air Italien, à la voix merveilleuse et sensible, incarne cet album qu'on a bien envie de réécouter pour tout retenir de ce qu'il contient comme histoires dans ses chansons, faire rentrer en soi, et chez soi (cd), un peu de cet univers unique qui réconcilie et fait croire à la possibilité de l'intégrité et de la gentillesse chez l'humain. On entends de belles chansons, et on pense voir une belle personne. A ne pas manquer. Lundi 13 juillet 2015
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Romain Didier "l'Aéroport de Fiumicino", l'album qui l'a fait connaître du grand public
La Terrasse, sur Romain Didier, juin 2015