- "Nourrir l'humanité c'est un métier"
retranscrit la vie des paysans à l'aide de leurs témoignages, interprétés par deux jeunes
comédiens parfaits, fils de
paysans et jeune journaliste impliquée. De beaux documentaires vidéos,
façon cinéma de Raymond Depardon, ponctuent la représentation.
Instants de travail de ferme, traite des vaches, foins rentrés,
effectué tout en nous racontant, réflexions liées à l'âge -la même
tache est plus difficile à réaliser à 50 ans qu'à trente-, film des
luttes dans les rues contre la machine à broyer, font prendre la
mesure des difficultés liés au métier, en direct et avec la voix des
paysans. L'image, fixe ou au poing, au premier abord n'a rien de
spécial, mais à en fait, de justes couleurs et lumières, dans les tons
de marrons et beiges, noyés de soleil qui contraste avec l'intérieur.
Les cadrages à une hauteur particulière, à l'image de Depardon,
montrent les paysans chez eux, à table, dans un fauteuil, tout seul,
à deux, ou en famille, assis face à nous, ils se décrivent, nous parlent de ce que sont leurs
soucis et leur joies, dans un quotidien concret éloigné du notre.
Leurs réflexions voient loin, ce que vous ne voulons pas voir,
en terme d'avenir agricole et ses effets pour la planète. Le
spectacle est dirigé vers la nécessité écologique, qui est en fait
l'évidence de ce qu'est leur métier, fait d'amour pour leurs animaux
et le travail de la terre. Ce sont eux qui nous nourrissent, et
pourtant les lois de la finance et de l'Européanisation, ne leurs
permettent pas d'avoir suffisamment d'argent pour vivre de leur
travail. A la fin du spectacle, après les applaudissements, nous
sommes invités à rester si nous le souhaitons,
pour rencontrer deux agriculteurs qui viendront sur la
scène, témoigner de leurs travail, et de l'urgence à consommer
autrement.
- Un spectacle, sensible intelligent et sincère, on ne peut plus impliqué, qui nous à fait glisser du théâtre
à la réalité. Une réalité d'un monde agricole qui
étudie le passé pour mieux envisager l'avenir. Lutter, ne pas accepter
ce qui va à l'encontre des valeurs. C'est en s'opposant tous ensemble qu'on peut faire
changer les choses.
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- Les comédiens interprètes avec de légères caricatures, les paysans qu'ils ont rencontrés en Belgique, dans les Ardennes et en
France. Et nous font part de leurs recherches documentaires ailleurs
dans le monde, dont au Brésil, où les
politiques créent des discordes pour diviser, entraînant les plus
grands exploitants à faire tomber les plus petits. Régulièrement la
compagnie informe de l'importance à faire vivre
l'économie locale, dans des lieux où les gens ne sont pas sensibilisé à cela. C'est preuves à l'appui, d'analyses de cas, et pourcentage, qu'ils rappellent que les pesticides provoquent
des cancers.
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- Ce soir là, les agriculteurs présents, invités à s'exprimer à la
fin , font un parfait prolongement de la pièce de théâtre.
Une dame, du midi est, depuis des générations, militante, explique son travail d'exploitante agricole et
ses nécessités, nous fait comprendre ce qui à été l'essence de la
représentation : il ne faut pas rester passif, se désintéresser de
la politique, afin de pouvoir proposer des solutions; ne peuvent se défendre que
des gens impliqués et unis, pour cette cause essentielle qui fait une
vie en bonne santé ou malade. Ces problèmes ne peuvent être résolus
par une priorité monétaire. Les politiques, sont éloignés
des réalités du travail, confortés par le désintérêt
d'une population résignée, et dans une logique de fonctionnement où tout est fait pour empêcher les revendications, l'état
préfère payer (des subventions) plutôt que chercher des moyens
durables pour que perdure une agriculture respectant humains et
animaux, la nature et la planète.
- Le système de financement oblige à
un accroissement perpétuel des exploitations, ce qui tue celles à taille humaine permettant soins et qualité de vie des animaux, respect de la nature. Sans engrais excessif, ni croissance
accelérée
aux hormones. Manger local, et de saison, c'est ce qu'il faut, ce sera le mot de la fin.
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- Jeu, mise en scène, lumières et décor faits de bottes de paille,
d'écran
de cinéma, notes à la guitare, sons de clochettes de chèvres et
bruits de la ferme, nous on entraînés à leur suite. On est à
la fois convaincu par le propos et heureux de voir une jeunesse active, de
bonne volonté, manifestant pour une cause qui nous concerne
tous sans conteste, heureux d'avoir voyagé et appris par cette pièce
de théâtre engagée.