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Spectacle musical
Daisy Tambour
 
Tomassenko/
Rideau de Bruxelles

 

Écriture et  composition : Olivier Thomas

Avec : Olivier Thomas, Catherine Delaunay et Laurent Rousseau

Arrangements : Tomassenko Trio

Oeil extérieur : Véronique Dumont et Vital Schraenen

Création vidéo : Nicolas Marchant

1 bis rue des escaliers St Anne
(derrière le Palais des Papes, près Manutention)
 
21H30
 
du 6 au 26 juillet 2017
relâche les 12, 19

Durée : 1H10

Réservation : 04 90 14 07 99

 

 Production : Rideau de Bruxelles / Thomas&Co asbl. Soutien et diffusion : La Charge du Rhinocéros. Avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles service général de la création artistique.
 

 

    

"Olivier Thomas, raconteur d'histoires en biais, déglinguer de mots, recycleur de notes et ses deux complices investissent la scène pour un moment poétique chanté, parlé, joué. Ce trio-là réveille en nous les enfants que nous avons été. Une perfusion de pur bonheur à mettre à portée de tous les publics. Risques de plaisir communicatif. Daisy Tambour ça sonne comme un désir et comme un battement de coeur. Comment vivre ? A fond ? A moitié ? Sur le plan comptable, à moitié c'est plus rentable. Mais quand l'amour s'en mêle (s'emmêle? )... Une langue bricolée, entre des théâtre des sons et  musiques des mots. Un orchestre de poche pour musique de chambre pas bien rangée..".

 

 

    

 

Le public sort de "Daisy Tambour" en joie et en paix ce dernier jour de représentation, notamment par la chaleur que communique le trio, fervent à nous faire partager ce soir, après un bis trois fois répétés, un  truc de scènes à faire chez soi pour s'entraîner : des onomatopées musicales à plusieurs voix. Le public est composé de jeunes adultes, pour beaucoup ce soir là, proche de la scène théâtrale, pour qui Tomassenko apparaît comme un  modèle du genre, un parent qu'on aime bien.
 
En matière de chaleur dégagée, à la fin du spectacle plus basé sur le jeux de langage, à la façon d'un mime Olivier, l'homme qui n'est pas une Madame (dixit la pièce), évoque une solitude qui l'enrage, avec le désir de vivre et vibrer autrement qu'uniquement  par sa passion du jeu théâtral. Daisy Tambour doit avoir comme synonymes, Désir Crié, Appel au Désir, ou Urgent Cherche Désirée. Il est venu donc nous le dire par ce spectacle.
Peu avant cette révélation, un fond d'images de route le long d'un canal vue d'en haut, qui défile à vive allure sur une musique urgente, planante et calme, de forces positives. Le temps de méditer sur ce qu'il nous a appris, en sautillant, un petit accordéon noué à la taille, frémissant de jolies plaintes  plus ou moins longues selon la force de ses sauts... Tout un programme, ou une évocation plutôt !
 
Avant tout Olivier Thomas fait ce qu'il excelle à faire : dire des mots  assemblés, issus du langage courant, de phrases toutes faites, qu'on égrènent à tout bout de champ. Ceci, dit le plus sérieusement du monde, sorti du contexte d'une conversation normale, et avec la grande conviction du clown qui nous interroge pour nous demander ce qu'il sait.
De ces assemblages disparates de mots, naît un sens diffus qui se dessine, poétiquement valable, qui, dit ainsi, déclenche le rire d'emblé.

L'homme qu'on aime commence par ces mots, avec sa diction particulière à l'accent Belge : "C'est difficile !...  De faire simple !...". Ceci est plus est très vrai ! "Quand c'est réussi", sont les autres mots qu'il pourrait ajouter, mais c'est l'évidence d'une chose contradictoire qui est drôle, comme peuvent l'être des lapalissades. Ce sera une suite de phrases qu'il aurait fallu noter, tant elles sont géniales décortiquées dites toute seules, sans leur contexte. D'incongruités quotidiennes, de mots qu'on utilisent en les niant, leur donnant un contre sens très drôle pour peu qu'on s'y arrête pour l'observer, des mots inachevés qu'on utilise couramment comme tel, sans rien ajouter. C'est bien le rôle du clown que nous montrer, ce qu'on fait, ce qu'on dit, sans s'en rendre compte. C'est ainsi qu'il nous sort des phrases telle que :  "Oui mais pas que", ou encore peut être un : "Oui mais non, bien sur".

Le décor est esthétiquement très réussi, gaie, raffiné, champêtre. Des petites lumières, jaune, vert, bleu, rouge, une mauve, une ocre, sur le haut de la scène, à hauteur différentes, comme une guirlande. La pièce se joue dans un décor  à l'univers poétique du cirque, d'une baraque foraine sous le ciel bleu nuit, bulle de lumières colorées. Les vêtements du trio sont dans cet esprit, du bleu turquoise pour Madame, du beige et rouge pour Monsieur, du gilet marron pour le deuxième Monsieur, dans cet univers avec que des mots pour jongler.

Pour accompagner : un harmonica, un saxophone, autres flutes et instruments, dans des intermèdes chantés par Olivier et en trio, comme ils savent exceller pour le faire, en condensé, pour ce spectacle plus théâtral, moins musical que le précédent joué à Avignon, l'excellent "Antifeezze Solutions".

mercredi 26 juillet 2017