|
Conception dramaturgie, chorégraphie : Radhouane El Meddeb Collaboration artistique : Moustapha Ziane Scénographie : Annie Tolleter Avec : Sondos Belhassem, Houcem Bouakroucha, Hichem Chebli, Youssef Chouibi, Feteh Khiari, Majd Mastoura, Malek Sebai, Malek Zouaidi, et Mohamed Ali Chebil (chant), Jihed Khmiri (piano) Musique : Jihed Khmiri Lumière : Xavier Lazarini Costumes : Kenza Ben Ghachem |
|
Cloître des Carmes
Durée : 1H Réservation Festival d'Avignon : 04 90 14 14 14 |
Production
: La Compagnie de Soi "Formé à l'institut supérieur d'art dramatique de Tunis, Radhouane El Meddeb collabore avec Fadhel Jaîbi, Taoufik Jebali et Mohamed Driss, puis développe son univers de chorégraphe en France pour signer sa première création en 2005, Pour en finir avec MOI, un solo en forme d'introspection intime. Après de nombreuses collaborations théâtrales, en faisant le choix de passer du théâtre à la danse, il crée plusieurs solos tels Quelqu'un va danser... et Je danse et je vous en donne à bouffer. En 2010 il crée sa première pièce de groupe, Ce que nous sommes, avant de devenir artiste associé au Centquatre à Paris en 2011. Suivront un solo en collaboration avec le chorégraphe Thomas Lebrun et, en 2014, une deuxième pièce de groupe, Au temps où les arabes dansaient.... En 2015 et 2016 il crée successivement Heroes, prélude et Heroes, ainsi qu'une pièce hommage à son père. Face à des questions qui abordent le départ, l'absence, la solitude, le chorégraphe ressent le besoin viscéral d'interroger sa double culture et la rupture qui la constitue en créant Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire avec des artistes tunisiens. Radhouane El Meddeb est présent pour la première fois au Festival d'Avignon". |
"Des hommes, des femmes tournés vers la mer. Ils regardent, s'adressent à cet espace à la fois réel et fictionnel, à cette culture du littoral qui du Liban ou de la Tunisie placent les êtres face à une immensité que l'on fête, accable ou rêve... La mer que l'on contemple, ce sont aussi ces rangées de spectateurs à qui l'on s'adresse mais que l'on ne voit plus. Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire est l'histoire d'un homme, d'un Tunisien mais aussi français qui raconte une identité multiple. C'est la décision de Radhouane El Meddeb d'aller créer en Tunisie, de rejoindre ceux qui ont participé à la révolution, mais ceux aussi qui regardent avec méfiance celui qui a abandonné le pays natal. Revenir, dire son tumulte émotionnel, danser sa colère face à un pays qui laisse les classes pauvres aller vers les extrémistes, c'est le chemin que le chorégraphe assume. En révélant une vision de la Tunisie moderne en prise avec une histoire ambiguë, la pièce dit le deuil personnel mais aussi universel. Dans l'espace presque vide du plateau, la présence du texte et de la musique racontent l'échappatoire qu'offre l'eau. Que ce soit après une journée de travail, avant de prendre une décision, cette immensité reste toujours le lieu que l'on contemple, auquel on s'adresse et auquel on livre soucis, incertitudes et rêves de politique et d'absolu". |
Le début est superbe. Dans le Cloître des Carmes, à ciel ouvert, une scène noire tachée de blanc tel par le sable qui l'aurait en partie recouverte au bord de la mer, des hommes et des femmes. En habit aux couleurs sobres et raffinées, noir, or, ocre, blanc, habits de ville, ample chemise blanche de coton, complet bleu, robes, blanc et noir, barbus ou chevelus, la peau claire ou plus foncés, les pieds nus.
juillet 2017 |