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Preuves d'amour
de Roberto Arlt, Esther Cross
1ére à Villeneuve En Scène
 
Compagnie Emilie Valantin

 

 Mise en scène, scénographie : Jean Sclavis

Traduction, adaptation : Emilie Valantin

 

Interprètes : Claire Harrison-Bullett, Francisco Cabello

 

Eclairage, réalisation décor : Gilles Drouhard

 

Ambiances sonores : Rémy Deck

 Marionnettes :Emilie Valantin assistée de François Morinière
 
assistée de François Morinière
30400 Villeneuve-lez-Avignon
(5mm en bus d'Avignon, 35mm à pied)
Plaine de L'abbaye
Chapiteau
 
19H
du 10 au 22 juillet 2017
relâche le 15
 
Durée : 1H
 
Réservation : 04 32 75 15 95

 

Soutiens : Ministère de la Culture, Drac, Aura, Région Aura, Départent de l'Ardéche, Ville de Le Teil. Coréalisation : Festival Villeneuve en Scène

 

       

"La Compagnie Émilie Valantin qui a porté en 2008 la marionnette au répertoire de la Comédie-Française s'empare ici de deux textes d'auteurs argentins. L'un est "Preuve d'Amour" de Roberto Arlt, l'histoire de Gunter, un homme riche qui doute du désintéressement de sa fiancée et qui décide de mettre son amour à l'épreuve. L'autre est "L'amour de Victoria" d'Esther Cross, l'amour secret et floué de Carlos pour la femme de son meilleur ami. Sur fond de tango argentin, les deux comédiens-manipulateurs-musiciens-danseurs donnent vie à ces personnages intrigants à l'aide de marionnettes de grande taille".

 

 

 

     

Deux pièces originales, jouées par deux très bons comédiens, un homme, une femme à l'accent Anglais, deux marionnettes à tailles humaine dont une tient le rôle d'un troisième personnage . Un décor sobre, stylé et efficace avec une étrangeté poétique. Dés l'entrée du comédien, l'étoffe d'une vraie pièce de théâtre se révèle, une diction parfaite, un décor choisi, dont à l'aide d' un mannequin en fil de fer désign et discret. Des personnages, avec l'arrivée d'une jeune femme, qui incarnent par leurs présences l'art du théâtre.

L'une et l'autre des deux histoires parlent de relations compliquées, curieuses si ce n'est névrotiques, avec l'autre, le conjoint. Un homme rend visite à un couple, ils ne se sont pas vus  depuis il y a longtemps, le visiteur à été l'ami de la femme, qui lui a choisi son meilleur ami. Elle ne remettra pas en cause sa vie. demande néanmoins au visiteur pourquoi à l'époque il est parti. Lorsque le mari revient, ils se parlent comme des amis, ils boivent du thé, prennent des petits biscuits. Le mari est une marionnette grandeur nature, qui dansera avec sa femme. Le plus souvent on voit le mari assis, discutant avec son ami et sa femme. Des années passent, le mari est en fauteuil roulant. Sa femme se montre face à son invité revenu les voir, plus nerveuse, moins parfaite. On ne la voit plus comme autrefois, embrasser amoureusement son mari. Pourtant les apparences sont gardées, jusqu'à ce qu'elle s'énerve et lance des phrases plus que désagréables. Ne serait-ce pas, sur le conseil de l'invité ex amant ? On découvre alors des personnalités qui ne sont pas telles qu'on le croyait, lisses et aimables, mais sombres, troubles, noires.

La seconde histoire est celle d'un détraqué, qui dit vouloir tester sa femme pour être sur qu'elle l'aime. L'homme pervers teste toute les solutions pour la prendre en faute. Il lui dit vouloir brûler tout son argent qu'il vient de retirer de ses comptes bancaires, dans sa baignoire, qu'elle doit le laisser faire, pour lui prouver qu'elle continuera à l'aimer pauvre. Lorsqu'elle lui assure l'aimer tout de même, cela ne lui convient pas non plus. Elle finit par quitter le malade. Dans la baignoire, il installe une marionnette, mannequin de femme parfaite pour lui.

Le monde vu par ces auteurs n'est pas tendre pour les femmes, pour le couple que peut former un être humain. Qu'importe, ce concept de marionnette acteur à part entière et le sujet même, sont intéressants, inhabituels. Avec cet épure des décors, qui se transforment habilement pour figurer, celui de chacune des pièces, et en cours de celles ci, il en est beaucoup raconté.

samedi 22 juillet 2017