Festival 2018
 
Théâtre
J'ABANDONNE UNE PARTIE DE MOI QUE J'ADAPTE
de Justine Lequette
 
Théâtre National Wallonie-Bruxelles / Group NABLA
             Belgique             

 

Écriture collective
Mis en scène : Justine Lequette

Assistant à la mise en scène : Ferdinand Despy 

Interprétation : Rémi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud, Léa Romagny

Création lumière : Guillaume Fromentin

Théâtre des Doms
Rue des Escaliers St Anne
(Prés de La Manutention)
19H30
6 au 26  (relâche les 11, 18)
 juillet 2018

Durée : 1H10

Réservation : 04 90 14 07 99

 

Production : Création Studio Théâtre National Wallonie-Bruxelles. Coproduction : Group Nabla.
Projet issu du Solo Carte Blanche de l’ESACT. Avec le soutien de : l’ESACT, La Chaufferie-Acte1, Festival de Liège, Eubelius. Remerciements  : Nathanaël Harcq, Annah Schaeffer, Astrid Akay et Jo De Leuw.

 

 

"Au départ, il y a le film : Chronique d’un été, exploration documentaire de la notion de bonheur, de Jean Rouch et Edgar Morin. Ensuite, du cinéma-vérité des années 60, nous glissons vers une théâtralité ( )contemporaine. Réappropriation poétique et politique opérée ( ) par une jeune équipe d’artistes trentenaires. Qu’en est-il de la notion de la question du bonheur aujourd’hui ? Se questionnent-ils, vifs et dansants, avant de nous tendre un miroir intemporel.( ) Justine Lequette et ses comédiens en reprennent les questions-clés, adressées à des passants, étudiants, ouvriers, employés, immigrés, dont l’entretien se prolongeait parfois dans un cadre plus intime. Ces questions, qui portent sur le bonheur, la vie, le travail, les utopies etc., ils se les posent aujourd’hui dans une société qui, cinquante-sept ans plus tard, est à la fois restée la même et a beaucoup changé. Mettant les deux époques en perspective, ils insistent, en se nourrissant aussi de séquences documentaires de Pierre Carles, d’extraits de pièces d’Alexandra Badea ainsi que d’écritures de plateau, sur la question du sens que nous donnons à nos vies, dans une esthétique inspirée du réel mais qui toujours développe un point de vue et une dimension ludique".

 

 

 

Quand on entre, une jeune fille se balance sur une balançoire en mâchant un gros chewing-gum exagérément, comme une enfant écervelée qui fait un caprice, s'ennuie. En substance : des jeunes réunis préparent une thèse, posent des questions à des passants, sur le sens du bonheur.  Un ouvrier, avec l'accent du Nord, dit des choses censés, intéressantes, sur sa vision de la vie et ce qui est le bonheur pour lui, il est touchant. C'est aussi un des meilleurs comédiens de la troupe. Tous sont plutôt bobos, dont celui qui devient leader, qui s'enflamme pour des discours dans lesquels on croirait peu à peu voir un politique en meeting, ce qu'il envisage, sur conseil de ses camarades. La jeune fille qui a enlevé le dentier qui l'a faisait zozoter, tout en faisant de grosse bulles de chewing-gum,  fait le lien avec le groupe, et dispatche les taches de chacun. Puis à la fin tout dérape. L'un s'enflamme, discourant très exalté, triste, sur le sens que prends sa vie, du travail sans vie privé. Puis il se déshabille. Il est pris pour un fou. Mais ensuite il est imité. Le burn out idéationnel a atteint tout le monde. Est remis en cause la notion de folie ou de normalité.

juillet 2018