Festival 2019
 
théâtre d'objets documentaire, à partir de 11 ans
Vies de papier
de Benoit Faivre, Kathleen Fortin, Pauline Jardel, Tommy Lazlo
La Bande Passante
 
1ère à Avignon, création 2017
Réalisation : Benoît Faivre, Kathleen Fortin, Pauline Jardel et Tommy Laszlo
 
Direction artistique, interprétation  : Benoît Faivre et Tommy Laszlo
 
Construction : Marie-Jeanne Assayag-Lion, Olivier Gaille, David Gallaire, Thierry Mathieu et Daniel Trento
Costumes : Daniel Trento
Création musicale : Gabriel Fabing
Création lumière : Marie-Jeanne Assayag-Lion
Prise de vues : Pauline Jardel
 
Regard extérieur : Kathleen Fortin
Régie : Marie-Jeanne Assayag-Lion ou Charline Dereims
 
Direction de production : Claire Girod, assistée d’Aurélie Burgun. Direction technique : Martin Descouvières. Administration : Aurélie Burgun Communication : Sandrine Hernandez Diffusion : Claire Girod

 

11.Gilgamesh Belleville
11 Bd Raspail
(donne rue de la République, prés gare)
 
15H10
du 5 au 26
(relâche les me 10, 17, 24)
 juillet 2019
Durée : 1H20
 
Réservation : 04 90 89 82 63

 

 

Critique :

Intriguant, inhabituel, le spectacle fait salle comble dont par des groupes scolaires dans le joyeux théâtre qui apparaît comme une ruche.

A partir d"un album photo acheté au marché du Jeu de Balle à Bruxelles, deux hommes se passionne à reconstituer l'histoire d'une famille qui au vue des photos, à vécue en Allemagne au début de la guerre de 39/45 lorsqu' Hitler venait de prendre le pouvoir. L'un des deux chineurs a des racines Allemande, il a entendu sa grand mère faire le récit de sa vie à cette période, dans des liens avec la France et l'Allemagne à l'occasion de ses deux mariages. Les photos le ramène à ses propres souvenirs, notamment en 1989 lorsque le mur de Berlin est tombé.

Les deux hommes interrogent les employés des archives de Bruxelles, se rendent en Allemagne. Une carte routière s'étale sur un mur écran, ils vont à la recherche les lieux figurant sur les photos et comparent ces endroits avec ce qu'ils sont aujourd'hui. Ils sonnent aux portes dont ils ont les adresses par l'album.

Ils imaginent ce qu'il feraient s'ils retrouvaient la jeune femme qu'on voit sur les photos, de bébé jusqu'à l'age adulte, si elle souhaitait récupérer son album. Le temps et la guerre rendront inutile ce dilemme, les acheteurs découvrent que les protagonistes ont disparus maintenant, ils déduisent l'histoire de cet album resté dans la maison où vivait le couple sans descendance qui avait légué leur maison à une association qui l'a ensuite revendue.

Au bout d'une demi heure de spectacle des images vidéos de divers villes ponctuent le récit, tandis que de l'autre coté sont projetées, crées en direct, des images scotchées parmi celles décollées de l'album pour voir les mentions écrites derrière, tandis que l'un écrit sur un post it à coté, les commentaires et résumés de l'état de leurs recherches. Sur le sol de la scène sont collées de grandes photos et des cartes postales. L'un des deux hommes promène sa caméra sur ces portraits et paysages, qui se reproduisent sur un mur servant d'écran, tandis qu'il  explique ce qui l'a amené jusque là. Les images vidéos qui suivent sont de petits films esthétiques et informateurs, des architectures des villes traversées, de la vie sur place, de quoi se dire qu'on aimerait bien y aller, que c'est intéressant.

Si le principe existe de partir à la recherche d'histoires vécues à partir de photos et l'utilisation de vidéo, ici le sens parait intime et historique, plus rare, dans un dénouement qui s'appuie sur un reportage poussé. Il émane de cette construction scénique, des envies de voyage, des recherches et des possibles inaccoutumés, dans une esthétique de l'image et de la photo qui accrochent le récit.

Applaudissement cadencés et rappels pour les comédiens.
Pour autant, j'ai trouvé intrusif le départ de cet exercice, et me suis demandé si tout ceci avait un sens qui vaille cela, et de qui était composé ce public si enthousiaste.

jeudi 11 juillet 2019

 

 

Pitch :

"Un album-photo trouvé dans une brocante incite Benoît Faivre et Tommy Laszlo à enquêter sur la vie d’une femme née à Berlin en 1933. Qui est cette personne ? Quelle est son histoire ? Pourquoi nos deux artistes se sentent-ils liés intimement à elle ? Sur scène, ils organisent en direct les matériaux de leur enquête : films, cartes, textes, photographies, dessins, installations et témoignages se font ainsi écho et nous embarquent dans un intrigant théâtre d'objets documentaire". "Apparaît le portrait en pointillés d’une inconnue et des destins marqués par la Seconde Guerre mondiale".

 

 

La compagnie, productions :

Production : Cie La Bande Passante  Co-production : MarionNEttes, festival international de Neuchâtel (Suisse), Centre culturel André-Malraux, Scène nationale de Vandoeuvre-les-Nancy, La Méridienne, Scène conventionnée de Lunéville, Espace Jéliote, Scène conventionnée marionnette d’Oloron-Sainte-Marie, Le Carreau, Scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan, Théâtre Gérard-Philipe, Scène conventionnée de Frouard, Mil Tamm, projet culturel du Pays de Pontivy, Le Sablier, Pôle des arts de la marionnette en Normandie, T-Werk Potsdam, Moselle Arts Vivants, Ville de Bruxelles / Nuit Blanche, Ville de Metz (services patrimoine, archives, médiathèques), Metz Métropole (Musée de la Cour d’Or). Soutien de : Le Mouffetard, Théâtre de la marionnette à Paris, L’Arc, Scène nationale du Creusot, Festival Perspectives.  Remerciements : Ville de Metz.
Le texte est lauréat de la Commission nationale d’aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA / mention dramaturgies plurielles. Ce projet a reçu l’aide à la production dramatique de la DRAC Grand Est et l’aide à la résidence DRAC Grand Est / Agence culturelle d’Alsace. L’équipe artistique est soutenue par la Région Grand Est pour la période 2017-2019. Le spectacle est sélectionné et soutenu par la Région Grand Est. La compagnie est conventionnée par la ville de Metz.
 
"Vies de papier" vient à la suite de séries de spectacles de la compagnie, intitulés "Villes de papier" et le nom d(une ville. La compagnie se propose de réaliser une "Ville de papier" sur la ville de votre choix, à partir d'archives (avec coproduction et résidence). "Relater l’histoire d’un territoire ou d’une ville à partir de vieilles cartes postales ? C’est le pari de la Bande passante avec la série de spectacles courts intitulée Villes de Papier. Les artistes créent une performance à partir de cartes postales ou de vues photographiques découpées, pliées et mises en volume, qu’ils animent par la vidéo, le son, la lumière et, parfois, le texte. Chaque «ville de papier» est unique, nourrie par les archives locales. Certaines proposent une vision fidèle à l’histoire, d’autres sont plus fantaisistes."