- C"est saison un peu sidérale, la scène est noire
avec fond noir, éclairée d'une lumière rasante. Par moment des éclairs de
lumière très vive, comme le flash d'un appareil photo, fige la scène
et les gestes en cours.
- Comme d'un marécage émergent des joncs,. ou bien il s'agit de blés
(mis en forme de bouquet) se balançant dans les champs, au gré du vent, de l'orage, de la
tempête. La danseuse, à l'aide de mats se tient sur des échasses,
devenant elle-même un brin de blé, un bouquet de joncs, qui lutte pour ne pas
plier trop, se rompre. Ainsi elle brave un vent imaginaire, une
terrible tornade.
- Il y a de ces tiges flexibles comme du blé en boisseaux, sur
la scène un peu partout, qu'elle organise. Avec des pots noir,
elle en devient un, s'en coiffant la tête, marche, danse avec. L'acrobate
jongle, puis dispose les quilles de jonglage, à l'envers sur le sol
pour qu'elles y tiennent alignées. Puis, par la danse, tout en
jonglant à nouveau, elle dissémine les alignements. Régulièrement comme fatiguée ou découragée, elle laisse tomber ses
outils, tombe, puis se relève.
-
- La danseuse en short noir a dessiné juste en dessous un trait
blanc sur ses jambes. Pour le final, elle porte une longue et large jupe mongole.
Elle tournoie les pans large de sa jupe faisant un cercle, tandis
qu'elle dissémine des fleurs roses qui s'éparpillent joliment sur
le sol autour d'elle. A la suite, ce sont des pétales blanches
qui sont jetées au sol, ressemblant à des plumes. La scène est
devenue un champ de fleurs.
- L'acrobate semble vouloir faire une allégorie entre les forces
de la nature, la lutte au sein de celle-ci en tant que végétal, ses
difficultés en tant qu'humain pour faire ce qu'on
doit faire. La musique est omniprésente, forte (trop), avec en leitmotiv,
"Les quatre saisons" de Vivaldi", les figures de danse sont
parfois réalisées en fonction de la musique.
-
- Imiter les blés, provoquer un champs de pétales de fleurs,
font de beaux moments parmi des figures où
le rêve semble très présent, expliquant peut-être un environnement
comme dans le néant fait de miroirs noirs. Est-il question de la
genèse du monde ? A plusieurs reprise la danseuse imite le nouveau né, qui
peut avec autant d'agilité bouger ses mains et ses pieds,
symbolisant la naissance, le début de tout être.
La pièce existe en version plus courte, si on veut la programmer
ainsi.