- Ca y est le Festival est terminé ce 31 juillet.
- Il a réussi à être bouclé, pour les compagnies qui n'ont pas été arrêtées avant par un cluster-corona.
- Le
Festival a réussi a se tenir malgré la menace d'un arrêt
plus ou moins partiel, ce qui est bien arrivé finalement. C'est pour cela que
certains théâtres, festivaliers, touristes, ont décidés de ne
pas venir cette année.
- L'imposition du Pass Sanitaire (être vacciné ou
avoir un test de moins de 48h/72h à présenter négatif), le 21 juillet, a fait partir beaucoup
de monde.
- A combien sera estimé l'indemnisation de perte de chance
pour un spectacle, d'être vu par un programmeur, et acheté par
celui-ci, ou par d'autres, a qui le premier aurait parlé du spectacle
pouvant correspondre à un genre recherché ?
-
- "Se souvenir de l'avenir" a illustré le thème principal du In,
- avec quelques bonnes pièces cette année aux sujets et interprétations ouvrant l'esprit et
cultivant, de façon positive.
Villeneuve en scène pour le Off, a pu rester fidèle à une programmation agréable,
diversifiée et concernée.
Pour le Off à Avignon, de nouveaux théâtre ont ouverts, toujours une
pléthore de spectacles tout azimuts.
Avec une qualité restant dans les mènes théâtres,
comme La Présence Pasteur ou Les Doms (qui aurait pu
perdre son âme avec la disparition de son créateur, homme
charismatique aux yeux bleus, humaniste, d'une grande gentillesse qui
transparaissait en le voyant, qui était passé un soir devant cette
"maison" et avait décidé d'en faire un théâtre pour sa communauté
Belge de Bruxelles. Il y avait transporté sa petite famille,
s'occupant avec passion de ce théâtre, du choix et de l'accueil de
compagnies Belge pour le Festival -puis ensuite également pendant
l'année- pendant quelques 18 années. Avant d'être arraché à la vie,
d'avoir tant été fidèle à son travail qu'il adorait, autant que des
gens qu'ils rencontraient à cette occasion, car la vie est une
histoire d'humains qui se côtoient. D'avoir trop cru en la bonté
humaine inconditionnelle. C'est un choc terrible que cette disparition
impensable. Et dommageable si ce n'est pour le théâtre, si on
considère que nul n'est irremplaçable dans ce domaine, parce qu'un
humain bon est capable de donner de bonnes choses à d'autres, ce qui
ne peut plus arriver s'il n'est plus là.).
Il y a pour le Festival de nouveaux lieux,
comme par
exemple Le Nouveau Grenier (ex Collège de la Salle)
ou Le Transversal, qui a déjà quelques années (ex Les Ateliers d'Amphoux).
On connaît bien maintenant le 11, qui poursuit une
programmation éclectiques, tout de même avec beaucoup de têtes
d'affiches.
Le Théâtre des Lucioles, défricheurs de talents
originaux et d'écriture de divers pays, dont les directeurs ont
tirés leurs révérences, n'a pas changé de nom, mais de type de
programmation pour "des classiques" censés pouvant convenir à un plus large
public.
Le Collège de la Salle qui avait une vaste
programmation, surtout pour enfants mais pas que, a été remplacé par le
Nouveau Grenier,
accueillant les compagnies des Pays de Loire
(anciennement au Grenier à Sel), le lieu propose donc moins de spectacles.
Le Théâtre des Vents autrefois fameux lieu intimiste
exigeant, a depuis quelques années, cédé sa place à un
autre théâtre et genre.
Le Bourg Neuf excellent, n'a jamais été remplacé.
Il est toujours difficile de savoir où trouver de
bons spectacles,
on peut éventuellement se fier aux lieux où il
y a eu de bonnes pièces les années passées,
mais cela a été moins vrai cette année spéciale,
après une année 2020 annulée.
Revoir l'histoire,
le mécanisme des guerres ("La Conquête", "La
victoire en chantant", "Y aller voir de plus prés")
réfléchir, la transmission de savoirs dirigé vers
l'ouverture ("Fragments", "De toute façon
j'ai très peu de souvenirs"),
poursuivre les recherches d'auteurs
contemporains en y intégrant son originalité ("Ceux-qui-vont-contre-le-vent"),
s'étonner, donner son opinion, son point de vue sur
le monde ("Macadam Vacher", "Lullinigt"),
rire et sourire, vouloir conserver la beauté du monde,
le poétiser, s'émerveiller
("La Fabrique", "Dans la farine invisible de
l'air"),
critiquer la société ("le 66", "Mes ancêtres
les Gaulois", "Ouragan" )
s'interroger, se souvenir ("L'utopie des arbres",
"Tchaika","
Madame Van Gogh", "La Collection", ),
voyager, rencontrer d'autre cultures ("Autophagies",
"Fraternité, conte fantastique", "Masonn"),
migrer, s'adapter au monde ubérisé ("Le garçon à la valise", "Ouragan') (et bien d'autres),
accepter et respecter la différence ("Bouger
les lignes")
observer ce qui reste du régime de la colonisation
("Autophagies", "La Conquête"),
veiller à la nature ("La Fabrique", "La puce, le
chameau et les autres"),
étudier le monde rural actuel ("France Profonde")
pour
réfléchir au monde nouveau qui se construit aujourd'hui,
ont été des
thèmes de pièces de ce festival, dont de cette sélection.