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Mise en scène : Franck Chevallay Interprètes : Pianiste/conteuse : Anaïs Loosfelt |
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Critique :
Une pianiste joue sur un piano à queue noir, une sélection d'oeuvres musicales, crées par de grands compositeurs classiques sur le thème de"l'enfance et de la nuit" qu'elle a choisie pour illustrer "La Petite Géante" (le livre préféré de sa fille). Elle en raconte l'histoire, en intermèdes, sur des illustrations vidéo-projetées. La conteuse-pianiste accueille les enfants, crée une complicité avec eux en leur parlant, les impliquant par des questions en lien avec l'histoire de "La Petite Géante". Elle veut par ce spectacle (une "commande" de sa petite fille) faire découvrir le pouvoir de la musique comme autre forme de récit. La musique n'est pas forcément un accompagnement, on peut aussi l'écouter et laisser faire son imagination pour découvrir ce qu'elle exprime. Une suggestion va être faite : dire ce que cette musique évoque, après l'écoute du premier morceau Une illustration montre des petits courant dans un champ, ce qui va bien avec la musique jouée, mais la projection s'arrête, pour laisser l'imaginaire se poursuivre par l'écoute simplement des notes. Avant de reprendre au fil de l'histoire. Après chaque morceau la jeune femme raconte la suite de l'histoire de cette petite fille et ses poupées, vue par les poupées. Le ressenti de leurs vies face à celle qui ne se rends pas compte de leurs -vrais- existences. Les illustrations posent le récit sur une image. La nuit quand tout le monde dort, poupées et petite fille ont la même taille (Petite Géante rapetisse). Ils partent ensemble dehors, vivre les aventures diverses qui leurs arrivent au gré de leur promenade. L'une des scénette racontée, est la rencontre d'une famille lapin à l'accueil remarquable, championne pour faire déguster la meilleure des soupes à l'oignon, une fois qu'on a pu se glisser dans le terrier, un peu petit même pour une poupée doudou, sur les illustrations d'un coquet intérieur de Famille Lapin, à coté d'une cheminée et du passage pour y entrer. Il y aura aussi parmi bien d'autres, une rencontre avec le Hiboux, que ces petites poupées doivent fuir, comme les souris... C'est une jolie histoire, sur des morceaux musicaux, dont certains au fil du récit, claquent à peine retenus, de la force d'un piano à queue quand la partition s'emballe. L'imaginaire peut vagabonder entre récits, images et musique. Plus concert que visuel (le spectacle se transforme à chaque représentation, dixit), bien interprété, donne une leçon d'écoute sur les capacités des notes à donner des informations, former le fil d'une histoire que l'on découvre en l'imaginant à partir de sons qu'on reconnaît, et d'une tonalité de l'ensemble. Une initiation à la musique et l'écoute active, allié à un conte. Les illustrations, semblables à l'affiche, sont celles du livre (publié aux éditions l'Ecole des loisirs).
samedi 24 juillet 2021
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Résumé :
"La vie des poupées n’est pas toujours si facile qu’on le croit. Obligées le jour de supporter les maladresses d’une « petite géante » qui fait seulement semblant de leur donner à manger, elles sont heureusement libérées la nuit de toute contrainte. Il suffit que la lune descende dans le ciel pour que les enfants rapetissent enfin et retrouvent une taille «normale» : celle de leurs poupées. Enfants et poupées partagent alors leurs aventures à dos de chien, naviguant même dans des chaussures, malgré le marchand de sable qui rôde… De Tchaïkovski à Gubaïdulina, en passant par Debussy, Chostakovitch et Bartók, l'histoire prend vie en musique et en images, avec la projection des illustrations de l'auteur. La pianiste se fait conteuse et emmène les enfants dans un voyage musical à travers les thèmes de l'enfance et de la nuit... " |