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Avec : Lionel Dray, Sarah Le Picard, Léo-Antonin Lutinier, Agathe Peyrat, Ève Risser, Gulrim Choï, Antonin-Tri Hoang, Florent Hubert, Sébastien Innocenti.
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Durée : 2H Réservation : Festival Avignon.com
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Critique :
Dans le décor d'une cuisine dans un appartement en chantier inachevé, avec juste un toit et des murs ouverts aux quatre vents, un homme des cités, jeune, vingt-trente ans, en jogging rouge et veste bleu, se dispute avec sa jeune femme blonde-rousse européenne, au pantalon rouge d'un autre tissus, d'un autre milieu et plus jeune que lui (on ne saura pas vraiment son âge il pourrait les avoir tous, jouer un vieil homme notamment des pays arabes, avec sa petite moustache). Reproches mutuel, conflits stéréotypés... Rapidement accompagnés en duo avec des musiciens-chanteurs en gilets noirs et bretelles, placés sur le coin gauche de la scène, de leurs chants dissonants et modulés, aux tonalités en phase avec le débit des reproches et explications du couple. Ce qui provoque un effet de surprise dynamisant, musicalement beau (les paroles sont accompagnes de chants choral aux voix légèrement décalées). Des musiques et chant très beaux interviennent au cours de la pièce, pour emporter les spectateurs quand l'histoire se fait moins légère. Des musiques et chansons connues, jouées à l'accordéon, chantées à plusieurs voix, dont des lieders Allemands. Le couple se dispute, ils cassent les murs, de rage ou pour construire, tout en se brossant les dents la femme en rouge marmonne des revendications qu'on ne comprends pas et ce classique est une occasion de rire. Comme il parait qu'il y a toujours deux femmes en une seule, une autre femme en beige joue en duo le même rôle. Ce sont deux femmes donc qui incriminent l'homme des cités. L'homme lui reproche des infidélités, sans doute par des manques plus profond entre eux (entre le basique et la plus évoluée). Ils se réconcilient, au lit, figuré dans une scène abstraite volontairement non réaliste, ponctuée d'onomatopées chantées. Ceci n'a qu'un temps, c'est la rupture. L'homme resté seul dit qu'il a perdu son coeur, et qu'il veut détruire le monde, il a une hache pour ça. Monté sur un escabeau, on remarque ses chaussures à poulaines telles dans Molière. Lorsqu'il se trouve en présence d'un nouvel arrivé, dans un lieu qui pourrait être un hôpital psy ou une retraite religieuse (accueilli par des paroles faussement apaisantes "tout va bien se passer"), et qui serait une maison de repos, la différence de milieu des deux, fait qu'il répond à l'érudit qui raconte des choses qu'on ne comprends pas, qui n'ont pas de sens, que "quoi que soient leurs différences, lui, a "le coeur pur" (et simple), comprends si on se moque de lui -et que ce n'est pas la peine d'essayer de l'embrouiller dans ses avis et positions sur le monde"-.
12 juillet 2022
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Pitch :
Compositeur et pianiste allemand, Robert Schumann (1810-1856) est l’un des plus grands représentants du mouvement romantique en musique. Il est aussi, avec Schubert et Brahms, l’un des maîtres du lied – courte pièce pour voix et piano – dont ses Liederkreis constituent un chef-d’oeuvre du genre. Compositeur littéraire par excellence, il s’attache à mettre en musique la poésie des romantiques allemands que sont Heinrich Heine, Friedrich Rückert ou Johann Wolfgang von Goethe. |
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