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Qu'est-ce que le festival d'Avignon (In), qu'est-ce que le festival d'Avignon Off  ?

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Le Festival d'Avignon (In), c'est l'officiel, crée par Jean Vilar en 1947
 
Si l'appellation In n'existe plus officiellement, terme utilisé depuis 1972 après la création du Off pour les différencier, et qu'il faut donc dire comme à sa création "Le Festival d'Avignon", on parle encore du In et du Off dans le langage courant (c'est tellement plus pratique). Le In bénéficie de lieux consacrés dont certains prestigieux comme la Cour d'honneur du Palais des Papes qui se transforme en scène de théâtre pour le festival. Le programme est établi longtemps à l'avance par des directeurs de programmation, Le précédent directeur artistique du Festival, Monsieur Bernard Faivre D'Arcier , Hortense Archambault et Vincent Baudriller depuis 2003.
 

Depuis quelques années les pièces y sont souvent très dures et choquantes. Le In s'est voulu innovant, expérimental. Des noms connus dans le domaine de la création contemporaine  figurent au programme. Jan Fabre à été invité d'honneur du festival,  Mathilde Monnier à présenté dans la Cour d'honneur un spectacle de danse, lors du Festival 2008, la présence de Sidi Larbi Cherkaoui (qui présente "Sutra" avec les moines Shaolin) a été très apprécié.

 

En 2014 Olivier Py devient le nouveau Directeur artistique du Festival d'Avignon après 11 ans de règne de ses prédécesseurs. C'est une nouvelle ère qui s'ouvre. Ce n'est pas pour autant un retour à un Festival classique de qualité de Mr Favre d'Arcier, mais une suite plus théâtralement claire et diversifiée de l'ère archambaud-baudriller.

Est conservé la volonté de modernité, avec une multiculturalité plus présente, un souci de créations mis en oeuvre par des Résidences proposées et des partenariats à l'échelle Européenne élargie.

 
 
 
 
Le Off,
ce sont tous les autres spectacles et pièces de théâtre,
de compagnies venues de France et d'ailleurs
 

 

Depuis une vingtaine d'années le Off c'est considérablement développé, c'est lui qui est devenu le coeur du festival.
Des personnages comme "Les Vamps" en jouant dans la rue, Gad Elmaleh dans un théâtre, y ont fait leurs débuts. Bartabas et ses spectacles équestres (Zingaro) à commencé dans le Off avant d'être programmé dans le In (il reste une exception pour ce cas de figure, encore plus aujourd'hui). Certains ont toujours tenu à jouer dans le Off, comme Romain Bouteille -pour conserver sa liberté d'expression-. D'autres comme Rufus, ont commencés dans le In et ont ensuite joués aussi dans le Off.

Le Off était à ses débuts essentiellement un festival de théâtre de rues, dans des rues animées de différents spectacles, par les artistes et le public qui venaient les voir et les féliciter. Un moment festif de bonne humeur partagé, qui créait l'ambiance du Festival, très appréciée même de ceux qui ne s'intéressaient pas particulièrement au théâtre. Spontanées et vivantes, renouvelées et diverses, souvent de grande qualité, des pièces de théâtre se jouaient ainsi à un coin de rue, sur les places, dont sur celles du Palais des Papes même lorsque "à l'intérieur" du Palais, le In se jouait. De petits théâtres ont fait leur apparition partout dans la ville, par l'aménagement sommaire de garages ou magasins désaffectés qui se transformaient le temps du festival, où les spectateurs s'entassaient joyeusement. Les tarifs d'entrées (par des tarifs notamment de locations des lieux encore abordables) étaient  bas. Pas d'air conditionnée ou autre coquetterie. Le festival de rue s'est progressivement raréfié, et est devenu d'une moindre qualité à mesure que les théâtres se développaient. Les interdictions se sont multipliées, et les spectacles sur la place du Palais ont été interdits pendant  les spectacles du In dans le Palais. Depuis quelques années, les spectacles de rues doivent figurer dans le programme du Off, les initiatives spontanées interdites ou très fortement limitées. Le théâtre que l'on peut voir aujourd'hui se trouve essentiellement dans les théâtres, climatisés, confortables (et plus cher). Nous n'allons pas forcément nous en plaindre lorsque la pièce présentée est réussie mais cette raréfaction, cette forme de formatage et de sélection est dommage. Il reste néanmoins des spectacles de rues, et une ambiance festival très spéciale qu'on retrouve lors des parades des troupes vers 17h, ainsi que le matin, lorsque les comédiens viennent tracter pour leurs pièces et viennent nous en parler à la terrasse d'un café, ou au coin d'une rue, pour peu qu'on s'y intéresse.

Des troupes de toute la France et d'ailleurs, viennent présenter leurs créations ou reprises, notamment pour que leurs spectacles soient achetés par des programmeurs. Si ce n'est le simple plaisir et interet de jouer devant un public divers, composés également de professionnels (à la condition de pouvoir payer la location extrêmement chère d'une heure de spectacle dans un théâtre, se loger...). Jouer à Avignon permet aux compagnies théâtrale de faire parler de leurs créations, d'avoir le plus de chance qu'elles soient vues par des professionnels, de rencontrer un public, de voir leurs réactions, suivant cet échange essentiel pour les comédiens, les metteurs en scènes, et les auteurs. Mais il y a aujourd'hui de plus en plus de pièces de théâtre et de spectacles, 1000 cette année, des spectacles fait de plus en plus pour trouver le plus large public, au détriment du sens culturel du sens de l'artiste qui est là non pas pour plaire mais pour revendiquer le changement, de ce qui ne va pas dans notre monde, que nos politiques exploitent, élargir notre champ de vision le diversifier, éclairé.

 

(Texte initial lors du Festival d'Avignon 2008, mise à jour 2017)