Ce qui fut le discours de Barack Obama ce jour là en 2008, est un texte heureusement édité qu'il faut avoir dans sa bibliothèque, pour le lire, et le relire, le faire lire, le raconter, et l'enseigner. Superbement interprété et mis en scène dans cette pièce, qui se veut à l'issue du discours un forum ouvert à la discussion. La voix est belle, légèrement amplifiée, calme, elle sait imposer le silence peu à peu, alors que les derniers spectateurs arrivent, pour certains mi-railleurs comme devaient l'être des spectateurs de ce véritable discours. Un discours qu'on à ici l'occasion d'entendre, dans son intégralité. Telle une lettre, ou un roman très bien écrits, les mots courent, la parole se fait images, le récit est passionnant, poignant et terriblement instructif, ouvrant les yeux et la connaissance d'une Histoire que nous sommes loin tous de connaître, qui parle aussi de L'Amérique d'aujourd'hui et d'hier en même temps que celles des hommes. Cette parole intense et sincère révèle une belle âme, lucide et intelligente, dont les variations d'intensité et de sentiments sont identifiables. On ne peut que penser à cette écoute, que cette âme va bien avec son visage. On sort grandi, heureux, concerné, et apaisé qu'il existe de telle
personne, d'une telle clairvoyance et d'une si belle capacité à l'exprimer. On ne peut alors qu'espérer. Le changement du monde s'il n'oeuvre pas pour la justice qui est logique, le mouvement naturel de tout être non corrompu. Les plus incrédules ne pourront que respecter la dignité de cette voix qui raconte des choses indéniables historiques, dans la voie de la paix, dans une telle éloquence. Un récit vraiment bien rendu. Félicitations à Eric Delor à la ressemblance physique avec l'auteur de ce discours fleuve, et son phrasé neutre choisi dans la mise en scène. Celui qui nous parle fait siennes des paroles qu'il habite parfaitement.
vendredi 30 juillet 2010 |