liste des spectacles, festival d'Avignon 2005
 

C

Théâtre : Création Saison
LA CHEMINEE
de Margarit Minkov

 

Issue de Secours
Ile de Franceiiiiii
 
 
Mise en scène : Pierre Vincent--
Scénographie/Décors : Bernard Vincent. Costumes : Chantal Hocdé

Avec : Pascale Poirel et Didier Sipié

 
 
 
12H15. Espace Alya : 32 bis rue Guillaume Puy.  04 90 27 38 23.
Du 8 au 30 juillet 2005, relâche le 14. Durée : 1H30
 
 
 
 
 

Etrange histoire, allégorique, intemporelle, absurde, qui glisse peu à peu dans l'imaginaire d'un conte. 

Un couple se dispute sans cesse. Les définitions, des objets, des situations, différentes pour l'un et pour l'autre, en est le point central. Un mot représente-il toujours la vérité de ce qu'il désigne ?

L'homme à toute une théorie sur la politique, les mondanités. La femme transmet par téléphone ses idées philosophiques sur la vie. Ils finissent par s'apercevoir qu'ils s'aiment pourtant, et apprécient d'être ensemble.

Un jour on frappe à leur porte. Ils ont peur. Mais leur porte, ils s'en aperçoivent maintenant, est dessiné sur le mur et ils habitent au 18eme étage... Comment sont-ils entrés ? Ils ne le savent pas. Seul une cheminée (magique) permet de sortir d'ici... 

Malgré une longueur de texte qui au milieu de la pièce pourrait incité à décrocher, le jeu passionné et mobile de cette femme et de cet homme, tient en haleine les spectateurs, et moi-même.

 
 
mardi 26 juillet 2005
 
 

 

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Théâtre (Comédie satirique) : Création saison
 
CREON CONSULTING
de Romain Bisseret
 
Compagnie Népenthès-Théâtre
Ile de france
 
-Mise en scéne : William Malatrat 
Lumières : Thierry Charlier. Scénographie-Décors : W.Malatrat, Julie Marie.
Costumes : Christine Mousinho
Avec : Cédric Appietto (le comédien), Romain Bisseret (le consultant), Lucie Hann (l'assistante), W.Malatrat (le metteur en scéne), Nathalie Yanoz (la comédienne)
 
 
 
12H45. Présence Pasteur : 13 rue du Pont Trouca. 04 32 74 18 54----
Du 8 au 30 juillet 2005. Durée : 1H10----
 
 
 
 
 
C'est l'histoire d'une petite troupe de théâtre qui voit débarquer parmi eux un audit -délégué des pouvoirs public en charge de leur octroyer des subventions- venu avec la mission d'"optimiser" leur fonctionnement.
Valise, costume gris clair, chemise blanche, dynamique, efficace, l'homme attends pour entrer parmi les spectateurs. Il va assister à la répétition de cette troupe artisanale où chaque membre tente de fabriquer un spectacle avec les éléments aléatoires faisant parti d'un travail de création. Un rapport de force fait d'une animosité palpable se crée bientôt entre le comédien de la troupe et l'audit, dont la présence omnipotente et le cliquetis régulier de son chronomètre dérangent les artistes. Convoqué à tour de rôle les artistes sont invités à lui expliquer leur façon de travailler : le lieu où ils apprennent leurs textes, celui des répétitions, leurs relations avec leurs emplois respectifs. L'audit semble chercher à créer entre eux un climat de mécontentement. 
La restructuration redoutée voit un changement radical au sein de la  troupe. Les répétitions sont maintenant programmées en pleine nuit.  L'énergique régisseuse occupe dés lors le délicat emploi de comédienne (ce qu'elle avait fait jusqu'ici seulement "pour remplacer"). La petite comédienne dramatique (très drôle dans son rôle) a bien du mal à retrouver un emploi dans un théâtre plus important, malgré des tentatives pour se rappeler au souvenir de ses anciens collègues ceux-ci ne se souviennent plus vraiment d'elle. L'audit lui-même, sans doute jaloux des acteurs, remplace le comédien dans son rôle ! Ce dernier promu à la place d'éclairagiste.  
Tout ce qui est nécessaire à une création de qualité, n'est plus pris en compte. Le temps n'est pas chronomètrable pour les comédiens qui apprennent et préparent leurs rôles à tous moment et en tous lieux, pour jouer une pièce qui évolue ensuite quand ils la répète ensemble.
Ce type de logique fonctionnaire monétaire exprimé avec beaucoup d'humour (l'audit  machiavélique est très comique) explique peut-être la situation du théâtre cette année 2005. En effet, il est très difficile de trouver dans les spectacles français du Festival, une pièce qui ne soit pas "commerciale". Un spectacle qui contienne la matière et la passion d'un auteur et de comédiens qui ont quelque chose à dire, et la possibilité de nous le transmettre.
 
 
lundi 11 juillet 2005

 

 

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__LE IN__

 

  

Théâtre : Création au festival d'Avignon

LE CAS DE SOPHIE K

de Jean-François Peyret et Luc Steels

 

Avec Olga Kokorina, Elina Lowensohn, Alexandros Markcas, Nathalie Richard, Graham F.Valentine.

 

 

18H30. Tinel de la Chartreuse, Villeneuve-lès-avignon. Location 04 90 14 14 14

 

 
Un cameraman sur scène filme trois comédiennes qui racontent une histoire et la récite comme une leçon bien apprise -la parole restera sur ce mode toute la pièce. Ces femmes sont immobiles, allongées par terre, juchées quelque part, ou bien marchent. Sur des images arrêtées puis au ralenties on les voient sur un écran au mur relié semble-t-il à un ordinateur piloté par un homme assis. Un autre homme aux cheveux ébouriffés joue à la toupie devant nous. 
A gauche, par terre, un téléviseur en noir et blanc montre une jeune femme avec une ombrelle dans un jardin. On retrouve ensuite ces images sur l'écran du mur, et l'une des jeunes femmes tout juste sortie de scène se retrouvera dans le film télévisé, comme partie rejoindre son amie dans le jardin. 
Un grand lustre fait de miroirs, descends du plafond à la fin de la pièce, tournoie au dessus du sol et d'une jeune fille allongée en dessous, paraissant se reposer au soleil. 
 
D'autres images vidéo s'égrènent au fil de l'histoire, très surexposées, donc très blanches -on voit à peine les lèvres de deux femmes qui parlent-, avec surimpressions et fondus. On reste à regarder cet aspect très esthétique assez fascinant, comme un lent vol d'oiseaux migrateurs.
Il y a de la musique, sans aucun doute, mais je l'ai curieusement oubliée, oui, en partie électronique et provenant d'un piano à queue sur lequel des acteurs sont installés.
Le fond de l'histoire n'est pas clair, il est question des théories d'une femme célèbre mathématicienne née en 1950 : Sophie Kowalevskaia.
Le visage particulier de Nathalie Richard trouve bien son emploi dans cette histoire curieuse. Elégamment choisis, les costumes, évoquent le début 1900 et les années 60.
 
Si le festival In, se veut "expérimental", le résultat est ici très regardable !
 
 
 
dimanche 24 juillet 2005

 

 

 

 

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