- Théâtre
- Dialogue d'un chien
avec son
maître sur la nécessité de mordre ses
amis
- de Jean-Marie
Piemme
- Mise en scène
:
Philippe
Sireuil
- Avec
:
Philippe
Jeusette (le portier)
et Fabrice
Schillaci (le chien)
Assistante à la
mise en scène
:
Christelle Alexandre.
Musique : David
Callas. Costumes
: Catherine Somers
-
- Une
production du
Théâtre
National de la Communauté française de
Belgique
(w.theatrenational.be)
- En
collaboration
avec
La
Servante
- Belgique
- Du 7 juillet au 27
Juillet 2008
-relâche le
21-
- 11h00.
Théâtre
des Doms :
1bis rue des
Escaliers St Anne
- Durée :
1H40-Réservation
:
04 90 14 07
99
Le Théâtre des Doms
(Directeur:Philippe Grombeer) vitrine sud de la création en Belgique
francophone, est un relais des expressions artistiques contemporaines
venues de Wallonie et de Bruxelles. Il programme des spectacles,
initie des rencontres. Pendant le festival, il accueille des
compagnies sélectionnées parmi une centaine de candidats, pour une
programmation pluridisciplinaire.
Deux marginaux très
en verve, l'un canin et l'autre humain
(quoique
), philosophent avec
férocité au sujet de notre
société sans se priver d'une
tendresse clownesque ! Le texte de la pièce
est publié chez Actes Sud. Ce spectacle sera
présenté au Centre Wallonie Bruxelles
à Paris du 4 au 6 décembre
2008
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Nous sommes mis d'une manière drôle, incisive et parfois cruelle, en face de ce que nous sommes. Lorsque nous donnons une petite pièce à un pauvre et laissons mourir sous les ponts des autoroutes un autre que nous, sous prétexte de ne pouvoir rien faire ou qu'il l'a cherché. Une mise en lumière ironique des rapports humains avec tentative d'expliquer pourquoi les gens sont méchants. A travers le portait d'un portier et d'un chien, tout deux officiellement affectés à la garde des autres.
-
La pièce oscille et touche souvent l'insoutenable mais sans s'y attarder jusqu'à ce que ça le soit, restant sur la limite. Le coté cruel et cynique de l'humanité revient souvent car celle-ci n'en reste jamais éloigné longtemps (parmi la drôlerie et le plus tendre), et met en scène
ses aspects politiques et comportementaux. Pour bien nous faire
comprendre ce dont on parle et la psychologie complexe du
rapport qui unit ces deux êtres, nous sommes laissés vers la fin de la pièce, comme
les deux personnages, devant un silence musical
quasi-religieux. C'est le temps nécessaire pour assimiler des
aspects de leurs relations qui ont pris une tournure un peu
différente, car d'assez équitable au début entre
portier et chien (deux gardiens dans la société, peu
considérés), leurs rapports sont devenus ceux où l'un se
nourrit des faiblesses de l'autre (car même dans leurs
positions sociales similaires il y a un plus fort et un plus
faible) sans que les mots soient posés. Le chien (dit-il lui-même) mord le
maître parce que le maître qui se sent coupable (de sa vie)
veut ça. La culpabilité lui donne bonne conscience. Ceci est d'autant plus effectif lorsque le portier empoisonne le chien qui lui apportait un bonheur qu'il ne se sentait pas le droit d'accepter. A la dernière scène de la pièce,
après un noir qui sépare les "chapitres" de
l'histoire, on entend des plaintes et des bruits de coups
s'échapper de l'intérieur de la caravane qui abrite nos
personnages. Le chien en descend sur une chaise roulante,
une patte, non une jambe, dans le plâtre. Le dialogue qui
suit nous parle d'un carambolage de voiture comme le chien
aimait en provoquer depuis son premier logis sous un pont
d'autoroute -début de la pièce-, pour provoquer les nantis
qui ne veulent pas voir. Le chien est dorloté par son maître
avant qu'à nouveau on s'en doute ce maître le mal traite,
pour bien faire savoir qu'il l'est, pour occuper son temps,
par ennui. Quelle vie de chien !
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Les politiques qui retirent
leurs vérités sont évoqués, ainsi que le fait qu'être sincère quand on pense blanc puis noir n'absout pas ce qu'on fait.. Hitler pensait sincèrement, avec des raisons et en toute lucidité, qu'il était normal d'exterminer des
millions de gens, parce ce qu'il se considérait supérieur. Il faut donc se méfier de ceux -et
de nous- qui font les choses au nom de la raison et de la
sincérité comme garant de ce qui est juste.
-
L'interprétation par Philippe Jeusette d'une
assistante sociale n'est pas des moindre, criante de vérité
elle ressemble au loup du petit chaperon rouge, lance des
félicitations suivies de remontrances alors qu'elle inspecte
le logement caravane du portier qui voudrait y accueillir
sa fille. Mais ce dernier n'a pas la télévision et pour
l'assistante à la capacité d'intelligence étroite, ce point
n'est pas acceptable...
-
Par bonheur, l'écriture de ce
texte -et sa mise en scène- permet toujours d'imaginer si
on à le coeur pur et simple, un premier degré où tout est
heureux. Une grande pièce de théâtre dont on ne relâche
pas son attention une minute, oxygénée par le comique
constant du fait même des personnages.
-
Fabrice Schillacci au regard
rusé, roublard, attentif et penseur, est un chien
extraordinaire avec ses seules grandes oreilles chapka
comme couvre-chef, pour évoquer sa condition.
-
Un grand texte, profond et drôle
mais aussi dramatique, joué à sa hauteur par les comédiens.
Mardi 8 Juillet 2008
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Théâtre
210éme jour
de
Sôseki Natsumé
Léva Cie, Sol en scène
- Mise en scène
:
Daniel Blanchard, Franck Chevallay
- Avec
:
Daniel
Blanchard, Franck Chevallay, Louise
Bréchet
- Lumière et son : Louise Bréchet
-
Au Programme Officiel du 150ème
anniversaire FRANCE-JAPON
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- Du 10 juillet au 2 Août 2008
- 20h20
- Théâtre Alizé :
15
rue du 58ème R.I
- Durée :
1H20-Réservation
:
04 90 14 68 70
-
En pleine saison
des typhons, deux amis entreprennent l'ascension du
Mont Aso, volcan hostile, couvert de brumes et de
laves. Leur dialogue, comique, est une critique
caustique des travers nostalgiques, sentimentaux ou
intellectuels d'un certain type d'hommes cérébraux,
naïfs, mais touchants. |
- Surprenant au départ. Et puis comme les brumes
au sommet des montagnes une fois dissipées, ce dont
il s'agit se précise, l'humour sous-jacent se
confirme.
- Un homme, le fils d'un fabriquant de tofu (pâte
de soja broyé), déclare avoir un profond mépris pour
"les riches" -qui se croit tout permis- et
être de l'autre coté de la barrière. Mais en
fait il agit avec son compagnon de voyage de la
façon qu'il dénonce. Ses mots
sont précieux, ses phrases précises, chaque fois
revient dans sa bouche des critiques sur cette
classe sociale dont il reproche son ami d'en faire
parti. L'ami s'avère conciliant et docile,
conduit par ce fils de vendeur de tofu -pas un simple
employé comme il lui fait remarquer- qui veut lui
imposer ses envies. On s'aperçoit bientôt que la
voix du second se fait très aigu et qu'ils sont
certainement plus que des camarades. Une
bonne pièce, traditionnelle et insolite. On
regrette néanmoins que le dénouement apporte cette
conclusion (prise de pouvoir de celui qui dénonce
cette attitude) dont le sens n'est pas si clair.
d 2 Août 2008
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O P
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T U V W
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