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les spectacles

 

 Théâtre

Un monde presque parfait

de et par

Soufian El Boubsi

Une production du Théâtre du Public

w.theatredupublic.be
Belgique

 

Mise en scène : Hamadi

 

 Du 7 juillet au 27 Juillet 2008 -relâche le 21-
18h30. Théâtre des Doms : 1bis rue des Escaliers St Anne
Durée : 1H20-Réservation : 04 90 14 07 99

 

 

 

 

"Un texte qui pose des questions sur l'autorité parentale, politique, religieuse et y oppose une autre manière de voir dans un va et vient incessant entre le réel et l'imaginaire. Soufian El Boubsi joue avec une énergie naturelle -qui donne le sentiment d'une invention en direct de l'histoire, des situations, de l'espace et de la gestuelle- ce texte dont il est l'auteur. Une écriture limpide et complexe, d'une précision diabolique, aux références littéraires et visuelles ()".

 

 

Soufian El Boubsi est, on peut le dire, assez époustouflant dans "Un monde presque parfait". Nous sommes embarqués 1H30 dans des univers inattendus où se mêlent notre époque et celle des contes. Il emploie ainsi une manière philosophique et poétique pour évoquer des sujets actuels qui tournent autour de ce dont il a envie de parler. Il m'est venue à l'esprit un spectacle de Fahad Berrezag ("Je suis là pour longtemps") vu l'an dernier, très ancré lui, sur la banlieue et l'identité. Incroyable mime, acteur et danseur, Soufian El Boubsi sait d'un accent différent, d'une tonalité, d'un geste, un mouvement du corps à l'image à certains moments du cinéma muet, nous faire comprendre en un quart de seconde une situation, le sens de quelques mots. Ainsi ils incarnent tous les personnages de l'histoire et du voyage dans lequel il nous embarque. Ce n'est pas son histoire personnelle, ses rapports avec ses parents son bons, mais elle concerne beaucoup de monde, il critique la religion et l'univers enfermé de certains, il est question d'ouverture, et d'amour que trouve celui qui sait avoir des sentiments. Il y a des passages absolument géniaux, des répliques qui s'enchaînent et font rire en cascade sur des événements à plusieurs niveaux de compréhension. L'écriture de cette pièce est vive, imagée, tient de la fable pour dire des choses avec des attitudes et paroles d'aujourd'hui mêlés à celles du théâtre. Le mélange des genres entre langage parlé et univers de contes, retient l'attention, provoque le rire et ancre l'histoire dans celle que nous vivons, que nous connaissons. Le public se lève à la fin pour applaudir et crier bravo, conquit et charmé par la poésie de cette histoire et de son auteur.

Dimanche 13 juillet 08

 

article extrait du site du Théâtre du Public

 

 

 

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 Théâtre

Mansarde à Paris
Les détours Cioran

Kulturfabrik Asbl

 

 

 

 

 

Au début c'est beau et poétique, il y a des pigeons sur une place. Ce sont plus exactement des chaussures qu'une femme a négligemment disséminées sur le sol. Nous sommes dans un monde aisé, dans la désinvolture légère et joyeuse qu'on associe en matière de cliché, à Paris. Auparavant un grand cadran d'horloge sur un écran au  fond de la scène se reflète par terre et des danseurs semblent voler d'un coté et de l'autre, à l'image de cet élan de vie et de ville tournoyante, ou en rapport avec la course inéluctable de la petite aiguilles des secondes et du temps qui s'écoule.

 

Sur la jolie place aux chaussures éparpillées, des promeneurs, une dame, et un monsieur, le monsieur ressemble à l'inspecteur Columbo, négligemment vêtu mais avec recherche, un age certain mais un charme indéniable sous sa chevelure ébouriffée, un regard mi-souriant mi étonné. L'homme dit à la femme qu'il attends de lui parler, de la connaître depuis quinze ans, qu'il n'a jamais osé l'aborder avant.
Tout les deux ont l'accent Roumain. Mais nous sommes à Paris, ils évoquent l'endroit où ils vivent, loin, prés, dans la même grande ville en tout cas. Ils évoquent aussi leurs pays. A plusieurs reprises Monsieur Cioran parlera de son frère venue de Bucarest par un train partie de Budapest -car il n'y a pas de train pour Paris à départ de Bucarest-, qu'il doit venir attendre à la gare.
Un couple jeune à planche à roulette, est maintenant sur la place, le jeune homme retrouve le vieux Monsieur absent depuis plusieurs jours, dans sa chambre sous les toits, il veut le consulter. Ils engagent une partie d'aïkido, Monsieur Cioran veut être tranquille, il ne veut pas qu'on vienne l'entretenir sur des interprétations erronées de ses théories.

Je partirai une demi heure avant la fin, Monsieur Cioran est dans une maison de retraite, les dialogues sont sombres malgré une apparente bonhomie. Sa voix monocorde et traînante accentue le dramatique de la situation, je ne peux plus entendre cette voix, voir ces scènes pénibles -pour lui dans l'histoire-, rester dans ce spectacle qui n'a pas grand chose à voir avec le résumé du programme et que je trouve exploiter de mauvais sentiments (cette scène malheureuse d'hôpital), et par des scènes vulgaires  idiotes où un professeur de sport sexy donne un cours sur une musique de pop/techno très forte.

Un spectacle néanmoins très Roumain, dépaysant et peu courant, par l'accent, les façons de penser et d'être.

 

Jeudi 17 juillet 2008

 

 

 

 

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