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Théâtre
   Je vous ai compris
    de Valérie Gimenez, Sinda Guessab, Samir Guessab
 Groupov
   
Avec : Valérie Gimenez, Sinda Guessad

Costumes : Annabelle Locks
Regard extérieur : Jacques Delcuvellerie
Répétiteur chants : Alberto Di Lena
Régisseur général : Matthew Higuet

Chargée de
diffusion : Edith Bertholet
Je vous ai compris
La Manufacture
2 Rue Des Ecoles
(part de la rue Guillaume Puy)

à 11H
 du
7 au 27 juillet 2013, relâche le 17  

Durée : 1H

Réservation : 04 90 82 12 71
 

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Groupov est un collectif d'artistes, fondée en 1980, qui mène des projets expérimentaux et des créations dramatiques originales. Pendant les années 90 , il a orienté ses recherches sur "la question de la vérité".

Production : Groupov. Soutiens : ESACT et  Théâtre et Publics, à Liège,  Maison des métallos, à Paris.  Province de Liège, Service général des arts de la Scène de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministère de la Région Wallonne.  Spectacle développé dans le cadre de la Chaufferie-Incubateur  d'entreprises culturelles et créatives.    
             

 

 

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Trois créateurs se rencontrent par une volonté de comprendre cette guerre innommable, la guerre d'Algérie, 50 ans après, reflétant le point de vue d'une génération qui s'interroge sur son avenir. Ils défoncent le mur du silence avec vie et humour, dans un voyage subversif, donnant à entendre l'Histoire complexe de la colonisation. Leur matière est extraite de témoignages prenants, voire transgressifs. Une femme et un homme sont nés en Algérie à la veille de la guerre. Une fille de révolutionnaires algériens, un fils de gendarme français. Aucun n'est ressorti indemne de cette guerre. Deux comédiennes et un dessinateur nous entraîne dans une énergie narrative créant le décor et un contrepoint sous nos yeux.

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Dans un coin de l'écran blanc, le fond de la scène, un crayon esquisse un général à moustache, puis des maisons à toits carrés. Les contours se dessinent et s'étoffent peu à peu, précise le sens, le contexte du récit. L'histoire se précise, à mesure que le crayon noircit la page blanche. L'image est belle, le dessin aussi. Un lavis aquarellée, et des taches colorées à la palette graphique d'ordinateur, parfond les croquis. A la manière d'un témoignage pour la radio, après un brouhaha de sons, deux femmes assises devant l'écran, incarnent les voix qui documentent. Elles ne se parlent pas. Mais l'une et l'autre se racontent. Toutes deux parlent de l'Algérie de leur enfance. L'une, la bonne humeur incarnée, nous fait revivre ses images d'enfant, qui garde en souvenir le mépris des colons envers eux, les Algériens de souche, autochtones, indigènes dans leur pays, et les assassinats des siens. Avec les yeux d'un enfant qui n'a pas prise sur l'injustice et ses origines, elle raconte tout avec un grand sourire, c'est du passé, vécu comme normal, car c'était le présent presque habituel de son enfance. L'autre femme sur scène, joue un policier, un colon, qui lui aussi à vécu en Algérie tout jeune, avec les œillères de sa condition, ânonnant les clichés avancés par les conquérants du territoire. Ils ont l'air tous deux dépassés par une façon de vivre les événements, dirigé selon leur condition. Le policier tente de défendre son parti, il récite, mais en ayant assimilé la raison de coloniser donné par son camp. L'algérienne et sa famille ont tentés de lutter, ils ont subis les atrocités faites par l'envahisseur, même après l'indépendance de l'Algérie déclarée en 1962. L'expression du général De Gaulle : "je vous ai compris", était démago. Mais mieux vaut tard que jamais. On n’en apprendra pas beaucoup plus. La pièce fait revivre de façon graphique, vivante, presque joyeuse, à l'aide des personnages, ce pan de l'histoire.

vendredi 12 juillet 2013



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