Textes : Jean Pierre Bodin

Citations : Bertolt Brecht, Paul Claudel, Jacques Copeau, Victor Hugo, Nietzsche, Jean Vilar…

Mise en scène : Jean-Claude Fonkenel
Avec la complicité de : Didier Mugica, Sylvie Reteuna

Avec : Jean-Pierre Bodin, Michel Delage, Matthieu Dubois, Pascal Faidy, Aurélien Joyau, Jean-Jacques Luteau, Patrick Viaud

Costumes : Alexandrine Brisson
Maquillage : Paillette

Régie Son : Hugues Le Chevrel
Régie : Jean-Baptiste Herry

Administration : Lisa Lescoeur
Diffusion : Mina de Suremain, Christine Tournecuillert

Réservation : 04 32 75 15 95

Production déléguée : La Mouline. Production en cours : La Bateau Feu, scéne nationale de Dun kerke, La Coupe d'Or, scéne conventionné de Rochefort. Coréalisation : Festival Villeneuve en scène. Soutiens : DRAC Poitou-Charentes, Région Poitou-Charentes, Conseil général de la Sarthe

"Sur la piste, 7 musiciens-comédiens loufoques inaugurent un Palais Idéal Culturel ! Ils détournent le protocole à force de jonglage d'objets, de mots, de musiques et convoquent avec amusement : cabaret, danse, mime, théâtre, clown... Jean-Pierre Bodin et les musiciens de La Clique sur Mer s'associent pour raconter d'une façon légère et poétique l'indispensable place des arts et de la culture dans nos vies. Passeurs d’humanité, joyeux drilles, histrions érudits, jonglent avec découpage de rubans, paroles et déambulations protocolaires, vins d'honneur et boudoirs, pour nous embarquer dans un monde tendre et burlesque, teinté d'art brut". 
Jean-Pierre Bodin a marqué les esprits de son univers depuis "Le banquet de la Sainte Cécile" et poursuit son oeuvre d'auteur comédien metteur en scéne. "Depuis quinze ans déjà, les musiciens de la Clique sur Mer, avec qui il s'était déjà associé avant ce spectacle, dessinent ces petits bonheurs qui font le sucre de la vie. Leur musique est acoustique et inventive. Façon clown, donne la parade au rythme d’un répertoire inspiré, s’empare de l’espace et dévoile des trésors d’humour et de virtuosité. Pour nous faire passer sans complexe du rire aux larmes, de l’effervescence à l’émotion".

C'est un délicieux spectacle musical théâtral joyeux et intelligent, de Jean-Pierre Bodin et la Clique sur Mer, qui nous transporte sur une place de village, à l'atmosphère de Jour de Fête de Jacques Tati, avec ses tendres personnages. De la fanfare en habits de cirque dont il fait parti, Jean-Pierre Bodin ressemble à Monsieur Loyal. Habillée d'ironie et d'une diction de Jean Vilar, lorsqu'il joue un personnage de Maire, avec emphase et fougue poétique, il honore la place indispensable de l'art, populaire, dans nos vies, à travers l'inauguration d'un bâtiment municipal. Un Centre Culturel moderne, appelé Palais Idéal Culturel. On rêvera que tous les Maires aient aussi à cœur l'enrichissement de nos âmes. "La Culture coûte cher ? Essayez un peu l'ignorance, pour voir",  fustige l'homme de bien, gentil pince sans rire. "Si vous n'êtes pas convaincu de sa nécessité dans nos vies...". Comme grande est cette phrase, quand on voit dans les actualités, ce que provoque son manque, par ceux qui en manque. Pour ne pas avoir l'air sentencieux, si la fanfare approuve le discours lyrique en le soulignant de belle musique, à la fin, comme tous les discours sont longs... ils prennent le pas sur ses paroles, qui deviendront inaudibles. Dans le vent des instruments qui, tels des animaux au repos prêt à bondir pour reprendre leurs courses, éclaboussent de notes joyeuses le moment. A l'aide d'instruments de cuivre, à vents, et à gratter, pour reprendre le temps du rire. Et approcher celui du moment du pot d'honneur.
Une occasion de célébrer par-là, une chanson fameuse, comique de leur cru. La fanfare de la Clique sur Mer, chante, à nos oreilles ébahis, un grand sourire aux lèvres : «Qu’il est délicat cet art de savoir tremper son boudoir ! C'est pour ça qu'on est là !".
Monsieur Bodin est charmant, malicieux, et il ne faut pas l'oublier ! Petits, grands, et grands parents, y trouveront leurs comptes, de dérisions. Dés la fin du discours, s'ensuivent danses d'équilibristes des musiciens serveurs, et Maire redevenu des leurs, pour dresser une longue table en bois, disposer les verres ballons sur pieds, apporter en slalomant le long d'un tapis rouge... un chapelet de boudoirs imitants des saucisses. Parmi les poteaux de la tente de cirque sous laquelle nous sommes, qui évoque ceux des fanions des jours de fêtes, sur le coté démarre l'exercice d'un art forain, celui de l'équilibre sur table. Avec un remplissage de verres de vin rouge, sur une planche tenant sur une barrique ronde sur son coté, qui pour tenir, doit avoir la bonne contenance de deux verres posées à son extrémité, avec rééquilibrage au passage en buvant ceux-ci.

Nous sommes entrées à la suite de la fanfare, sous cette tente de cirque, depuis la Pinéde aux cigales où se joue le spectacle, et à la fin ils rejoueront des morceaux de musiques et de chants, pour nous. Tout en nous servant un verre de délicieux vin blanc sucré, et de boudoirs d'antan...
Quelle jolie et douce atmosphére, remplie de poésie et de bonne humeur garantie, dans cet univers à la fois intelligent et simple !