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Théâtre    
La Mémoire des Serpillères
de Matéi Visniec    
Compagnie Umbral    
 
Mise en scène : Victor Quezada-Perez
Assistant mise en scène : Paul-Antoine Veillon

Scénographie : Rodin Sotolongo

Avec : Lucas Henaff, Laurent Pons, Charles André Lachenal, Aurélie Bozzelie, Doriane Emerit, Mylène Cala, Mélanie Charvy, Aurore Bourgois Demachy, Clémentine Lamothe, Marie Sanson, Sixtine Leroy

 Direction technique : Tanguy Gauchet

Présence Pasteur
13 Rue du Pont Trouca
(depuis le Portail Matheron>donne dans la Rue Pasteur, et rue Thiers)
à 12h15
du 4 au 26 juillet 2015, relâche les 10, 17

Durée : 1h20

Réservation : 04 32 74 18 54

 

La Cie Umbral joue au Festival d'Avignon depuis 15 ans, régulièrement salué par la presse, avec une relation particulière pour les pièces de  Matei Visniec. Nouvelle pièce de Matei Visniec "inédite" et mise en clown par Victor Quezada-Perez et les clowns de la Cie Umbral

 

 

"La Mémoire des Serpillières raconte l’histoire de la décadence du monde médiatique. Dans un univers de plus en plus envahi par les Rats, un journaliste français arrive dans ce pays dévasté par la guerre. Matei Visniec signe ici un nouveau spectacle inédit absurde et réaliste. Petite revue de presse depuis 15 ans : "Magnifique",  le Masque et la Plume, France Inter. "Il faut les voir", Liberation".

 

 

 

C'est  l'histoire du monde de l'armée et celle des médias. Des soldats attendent de tirer sur des êtres humains, des journalistes attendent de relater les événements dans les journaux. Un seul journaliste incarnera ici la profession. On lui fait rapidement porter un nez rouge, comme tout le monde. Le décor  sur scène est composé de deux tranchées formées par des monticules de sacs militaires. Les soldats ont tous des nez rouge de clowns, et des habits aux tons de camouflage mais aussi ressemblant à des souris, très réussis. Il y a des hommes et des femmes, caricaturés à l'image de ce qu'ils étaient dans la vie civile, une jeune fille hippie à la petite voix douce traînante et nasillarde, un grand clochard débrouillard libertaire à la voix sourde qui tente de gérer les autres, un benêt instruit par l'armée, qui obéit aux ordres conscient malgré tout de l'ineptie de ce qu'on lui demande.
Ce n'est pas un spectacle pour enfant, une ou deux scènes sont des scènes de tortures, tandis que d'autres récurrentes, montre des prostituées et des client (dont le journaliste). Les nez rouge, les allures de souris et les accents, humanise, pour faire une pièce comique sur un sujet tragique.
Au delà de l'enveloppe, ce dont on parle est crucial comme annonce : ce sont les rats qui domine le monde.
 
L'armée fomente les guerres, les médias les attisent, pour faire vendre leur journaux. Parfois ils sont sollicités pour créer des conflits, des débuts de guerres, que d'autres se relaieront pour les établir.
Les journaux ne se vendraient pas suffisamment s'il n'y avaient pas de drames, dit le journaliste cyniquement. Néanmoins il a les volontés officielles de sa profession, informer, pour faire arrêter les massacres.
Les médias diffusent ces informations, qui créent une possibilité via l'armée, pour créer des guerres.
Car il y a bien des gens qui s'organisent pour que les individus se déchirent, créant des problèmes qui n'existaient pas, tissant des rivalités, pour aboutir à la haine des uns envers les autres, les rats initiateurs s'en tirant à leur bon compte, incognito.
Les médias achèvent d'attiser les feux créés. Parfois, peut-être les demandant, si ce n'est les commanditant.
 
Pourtant les médias sont les ennemis des rats de base,  ils ont le pouvoir par l'image et le son, de dire et faire connaître, la vérité d'une situation, sur enquêtes, reportage effectués. Ils ont le droit, et le devoir, de dire. C'est pourquoi, des rats, tentent de les faire taire. Ou de les acheter comme ici à l'aide de prostituées élevés en élevage de l'armée ou recrutées à cet effet, pauvres filles à qui on fait miroiter, après formation à la prostitution militaire à usage divers dont des médias, un bon poste, à la télévision comme speakerine par exemple dans la pièce. Ce journaliste tente de dire non au militaire sadique voulant le corrompre, considérant que ce qu'on lui demande n'est pas son rôle, sans plus insister face au fusil.
Les démarches tordus se font en amont de la démarche des simples soldats exécutants -qui ont tous des nez rouge-. L'armée de rats, protège ses exécutants les simples rats, à qui on permet tout ou presque, comme dérives. Pas de journaliste sur les tranchées, sinon il faut l'éliminer, il pourrait parler. Le journaliste qui a voulu témoigner des tranchées, est poussé au suicide. Il a reçu son nez rouge -il doit se taire-. Il ne doit pas témoigner,  plus tard non plus.
La religion est épinglée aussi, la religieuse du camp militaire, à son nez rouge, celui de l'impossibilité, probablement pour elle. Ses valeurs sont absurdes ici, et pour que sa  présence soit acceptée, elle doit adapter son prêche, aux demandes des soldats, qui sont là,  pour exterminer l'ennemi.
 
Les petites phrases lancées par les soldats, celles du journaliste avant qu'il ne soit totalement englouti par le joug de l'armée qu'il devait observer en tant que média , la présence de chacun dans son rôle, dérivé ou non, donnent l'explication du propos.
Nous sommes manipulés par des malfaisants, qui nous empêchent de dévoiler la manipulation qu'on subit à notre insu. Nous subissons des guerres parce que ca arrange les manipulateurs, qui le font à l'aide de l'armée. Les médias sont utilisés par les malfaisant. Il est rare que les médias peuvent dénoncer véritablement. Sans cela, ils peuvent faire la propagande d'une idée fausse, qui incite à la haine des uns par rapport à d'autres.

Samedi 18 juillet 2015