accueil
 
Théâtre, à partir de 7 ans
Léon
de Thierry Combe
Pocket Théâtre

Ecriture et  interprétation : Thierry Combe

Oeil Extérieur : Céline Chatelain
Conseils Avisés : Jérôme Rouger

Décor : Ben Farey
Costume : Juliette Flambard
Lumière : Caroline Nguyen
 
Logiciel : Emmanuel Patoux
Régie : Léo Giroflet
Assistant Régie : Constant Ragot
Diffusion : Isabelle Hamon

 31 rue Guillaume Puy 
 
 à 21H    
du 4 au 26 juillet 2015, relâche les 15, 22

Durée : 1H

Réservation : 04 90 27 38 23

 

Soutiens : DRAC Franche-Comté, Région Franche-Comté, Conseil Général du Jura, Commune des Coteaux de Haute Seille, Commune de Plainoiseau, et "La Vache Qui Rue"

 

 

"Joyeux et débridé, Léon est le récit auto-biographique de la vie qu'aurait eu son auteur s'il avait fait d'autres choix ! C'est aussi la traduction théâtrale des aventures trépidantes d'un jeune facteur débutant... Ou c'est plutôt un bon moyen de s'interroger, sans risquer le mal de crâne, sur le moment où se décide "le métier que l'on fera quand on sera grand " !  C'est un spectacle drôle et touchant qui dégage une énergie farouche à se tenir debout. Une fiction dont les souvenirs ressemblent étrangement à notre réalité... Léon est fou, tendre, frais et profond".

 

 

 

C'est l'histoire d'un facteur de campagne, qui raconte des épisodes de tournées, parle du métier et de la vocation. On est avec lui sur les petits chemins de terres, à bicyclette, presque au temps de Montant, non en fait en voiture d'abord, puis à moto. On croise le paysan qui dépanne le facteur tombé dans son champ. Il raconte avec un joli humour et une pointe d'accent Jurassien qui revient par moment et qui va bien  avec ces tendres histoires, l'étonnement des vaches à le trouver là. Les six pas en arrière de la vieille dame de la campagne, à qui il dit avoir vécu dans le quartier des Minguettes, mais qui en refait trois en avant, lorsqu'il cite des noms de sa famille, lui même fils de paysan du coin. Il connaît bien les gens qu'il décrit. Et quand il les jouent, ils les imitent parfaitement, déclenchant une hilarité sans méchanceté. Tel un sketch il indique les codes postaux de lieux inconnus pour nous, dont il parle, qui sont de son secteur, où sont ses amis, et son amour fantasmé d'enfance. Dans un apporté avec les spectateurs, drague, offre un bouquet de violette à une jeune fille. En stop, il tente de même, dire quelques mots, s'intéresser. Il n'est pas comme un présentateur d'émission télé (P) venu boire quelques bières entre amis, à l'espace Alya ce jour là, qui confond stop et malhonnêteté pour ne pas dire autre chose. Léon n'est pas un idiot, ni un ignare, ni un mal élevé. Lorsque par spontanéité il  monte d'autorité le son d'un autoradio, il le baisse aussitôt si ça dérange. Pas totalement différent dans sa vie personnelle que dans son travail. Facteur c'est un métier, une vocation même, pour lui. C'est aider les gens, être sérieux, porter serment. Il a exercé beaucoup d'autres métiers avant, qu'ils nous énumèrent. D'une armoire à casiers, un décor, des mini scènes s'ouvrent, illustrant, comme des séquences aux récits. Un poulailler par exemple, avec des oeufs géants blancs, qui s'envoleront plus tard. Une ville aux grattes-ciels au loin, devant un champ d'herbe bien verte. Monsieur imite la poule extrêmement bien, sa tête qui avance et recule crête en l'air, son pas à hautes enjambées, délicat hésitant, très léger, avec envol de plumes lorsqu'elle volette plus loin... Léon mime les bruits des animaux, des objets. Pour finir il montrera un film de famille projeté, qu'il dit avoir retrouvé, daté des  années 70. Il nous commente les noms des siens, jeunes à l'écran, des enfants à bicyclette en polo rouge, dont un serait lui, sur une route aux tons jaunis, avec de l'herbe encore verte, une ferme en pierres apparentes au toit bas, un chien qui court joyeusement. Ebahis, souriants, on regarde captivés avec lui, l'écoutant. Il nous a emballé. Nous a  parlé beaucoup de lui avec cette histoire.

Aller voir Léon,  voir un autre monde, celui de la campagne et des gens honnêtes. Sous un coté qui est aussi crédible en jeune des cités, quand il évoque où il a vécu, ou en vigile, quand en début de spectacle, il a voulu interroger la jeune femme nous demandant d'éteindre nos portables, au sujet des photos qu'on peut prendre ou pas. Après la représentation, on peut partager de larges tranches de saucisson, discuter un peu. Récupérer une carte du spectacle, pour en parler, ou juste s'en rappeler. Plus  une carte postale au choix, à lui renvoyer si on veut, avec quelques mots de notre ressenti sur celui-ci.

Vendredi 24 juillet 2015