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"Nicolas Bonneau se confronte au Misanthrope de Molière, enquête documentaire à la recherche des Alceste d’aujourd’hui, au son de la musique pop-baroque de Fannytastic". |
La mise en scène et le décor sont très beaux, notamment dans la réussite d'adéquation et d'esthétique avec le propos, avec une économie de moyen étonnante d'efficacité. Le décor de la pièce n'a rien a voir avec l'affiche du spectacle. Deux objets centraux, de la lumière, et à la fin un écran sur le coté avec une photo qui parait être un dessin d'ombres, c'est tout.
Eclairées de marrons orangés, les deux musiciennes habillées en noir et jabot blanc se tiennent de coté, elles portent une coiffe sur leurs cheveux relevés. Ce sont des personnages de tableaux, qui viennent jouer de la musique, chanter pour nous divertir, accompagnant, soulignant ou créant, une rupture dans le propos. La musique se transforme, se déforme, en musique dite Baroque. Voix très forte, grave à l'excès, d'outre-tombe ou suraigu, ce sont des moments d'intermèdes musicaux discordants, dissonance moderne, se rendant légitime en parallèle à la situation du Misanthrope qui privilégie son propre monde. Pour finir, Nicolas Bonneau sur scène vient nous dire, "être la chèvre de Mr Seguin, attachée à son piquet au milieu du monde dont il a besoin, tout en recherchant une solitude" proche du personnage du misanthrope de Molière. Auparavant il cite en les interprétant des propos de femmes homosexuelles, collectés, en vus d'interviews de misanthropes, pour l'étude de son sujet. Samedi 23 juillet 2016 |