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Marionnettes objets  installation, à partir de 6 ans
A
Skappa !
 
 
 

Avec :  Paolo Cardona, Fabrizio Cenci

 

 

30400 Villeneuve-lez-Avignon
(10mm en bus d'Avignon, 45mm à pied)
Fort St André
17H
 
du 10 au 22 juillet 2017
relâche le 16

Durée : 50mm

Réservation : 04 32 75 15 95

 

 

        Production : Skappa ! et associés.
 Co production, coréalisation : Théâtre Massalia, La Friche de la Belle de Mai, à Marseille, l'association Agora, à Bilière, le Festival mondial des Théâtre de Marionettes, de Charleville-Mézières, le Très tot Théâtre à Quimper, , le PjP, scène conventionné Jeune public et Arts du Cirque, au Revest-les-Eaux. Remerciements à la Compagnie l'Entreprise. Elle est en compagnonage avec le Théâtre Massilia jusqu'en 2018

Spectacle proposé en partenariat avec le Fort Saint-André et le Centre des Monuments Nationaux

 

 

       

 

"Le public est invité à visiter une exposition sur le Paradis. En tout cas c’est ce qu’on lui a annoncé. L’espace, ouvert à la déambulation, plongé dans la pénombre, est constellé de sellettes d’exposition : sur certaines d’entre elles, les visiteurs découvrent d’anciennes cartes géographiques représentant le paradis terrestre et ses divers visages. Le temps s’étire. Seule, l’apparition discrète d’un homme poussant un chariot détonne. Au fil de son périple, dans un crescendo fait d’écroulements, tremblements et explosions, on assiste, impuissants, à la destruction du paradis. Homme de ménage apprenti, dans un désordre issu de son incompétence, l’intrus essaye au débotté de mettre au clair son univers. Mais il confond probablement son métier avec celui du thaumaturge. Celui que nous pouvons désormais appeler A utilise ses outils de travail et quelques vestiges de l’exposition pour créer un monde à son image..."
Notes d'intention : «Chaque génération tente de s’arranger avec la culture, la philosophie et la politique de son époque, de sa nation d’origine ou de celle de son coeur. Sommes-nous libres de choisir nos racines ? Peut-on les transplanter dans un contexte et un environnement choisi par nous seuls ? Peut-on avoir prise sur notre propre déterminisme géographique ? Comment et où pouvons-nous recréer des liens qui nous permettent de fabriquer la famille de notre choix, la nôtre, de décider de la terre de nos origines, celles de nos sens, comme d’une évidente terre de connaissance ? Comment peut-on se reconstruire ailleurs lorsqu’on a été contraint à partir…? C’est un questionnement qui appartient à tous, et qui peut ressembler à la quête ancestrale d’un autre Paradis, le nôtre. Je pense à un spectacle qui s’appellera A, comme le début d’autre chose»  Paolo Cardona

 

 

 

       

Devant la margelle d'un puits, le paysage du Rhone et du Palais des Papes sur l'autre rive, avant d'entrer, il nous est expliqué en Anglais et en Français, comment le spectacle va se dérouler, qu'il faut inciter les enfants à qui le spectacle est destiné, à se mettre devant, se déplacer pour regarder les différentes scènes, et de ne pas hésiter à s'asseoir.

A l'intérieur d'une des Tours du Fort St André, se déroule le spectacle, de type visite de musée avec un guide excentrique et un employé malvenue. Aux quatre coins de la tour, sur des socles, des oeuvres d'art : deux verres à pied, un arbre avec un cadre, une mappemonde en forme de ballon transparent, un écran avec des images du ressac de la mer. Il y a aussi un écran au milieu, qui sert de théâtre d'ombres. Le guide est un gardien (dans l'histoire) et le malvenu, un homme de ménage. Ce dernier, par mégarde lié à son métier, et aussi parce qu'il aime mettre son grain de sel là où il va, lui qui dans une autre vie à l'étranger faisait un métier plus gratifiant, réorganise les œuvres, leur donnent vie en quelque sorte. L'un et l'autre de ces hommes qui ne se connaissent pas, s'échangent des propos où chacun reste sur ses positions. L'homme de ménage promène sa lanterne sur un petit personnage né d'une racine, qu'il a extrait de son socle et à qui il à fabriqué un petit vélo de fil de fer pour partir se promener autour du monde, autour de la salle ronde du Fort, ce qui donnent de tremblotantes ombres géantes tout autour du mur, tandis que d'un geste malencontreux il a fait disjoncter les lumières. Sur l'écran maintenant, une peinture que vient d'ébaucher l'homme dans un coin, tout un monde agrandi en taches de peintures ou par décor tenu à l'envers, ainsi apparaît un arbre à l'envers ses racines au dessus en ombres projetées. Ce sont de belles images, colorées ou graphiques, l'idée est sympathique, pour faire aimer aux enfants la découverte d’œuvres au musée, comme le gardien au début de la visite, qui commente d’œuvres en œuvre celles qu'il préfèrent et comprend, dont une sculpture lui rappellent la tour de Babel.  Les œuvres à voir changent légèrement, au fil des aléas des époussetages et remises en place, baignée de lumières colorées tenues.  La visite terminée, on retrouve le grand air, le soleil, avec les oliviers et la garigue, la pierre blanche battue par le vent quand il y en a. C'est un bel endroit, qui va bien avec ce genre d'histoire poétique, imaginative, le théâtre d'ombres d'un petit personnage mi homme mi racine sortie de son état de sculpture pour aller parcourir le monde. Une autre façon peut être de regarder les oeuvres à l'avenir.

mercredi 19 juillet 2017