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Cirque, à partir de 7 ans

Fall fell fallen S

Lonely Circus
 
 
 Metteur en scène : Nicolas Heredia
 Auteurs et interprètes : Sébastien Le Guen et Jérôme Hoffmann
Collaboration.artistique. :Marion Coutarel
Créatrice lumière : Marie Robert  
Constructeurs : Sylvain Vassas et Olivier Gauducheau
 
Régisseur : Vivien Sabot
Contributeur : Guy Perilhou

30400 Villeneuve-lez-Avignon
(5mm en bus d'Avignon, 35mm à pied)
Plaine de l'Abbaye
sous chapiteau
 
20H
 
du 19au 22 juillet 2017

Durée : 50mm

Réservation : 04 32 75 15 95

 

      Coproduction : La Verrerie (Alés), U4 Parc du Haut Fourneau (Uckange). Soutien : DGCA, Drac, Sacd. Résidences : La Verrerie, La Tuilerie, service culturel de Bedarieux, ville de Balaruc les Bains. Coréalisation : Festival Villeneuve en Scène 

 

       
 

"Au plateau, un duo qui s’essaye et se rattrape aux sons étranges de l’orgue de tiges filetées, caressées par l’archet, ou dans la résonance sourde de bastaings de bois malmenés. Ils tanguent ensemble sur les pulsations d’une platine vinyle transformée en boîte à rythmes bancale. Entre concert et performance plastique, une proposition où, si le silence est roi, le groove et le swing se nichent peut-être entre un boulon et une planche de bois. Les deux artistes évoluent dans un espace-partition aux lignes épurées, composent et décomposent leur cirque électro et tentent le grandiose dans le minimal, le bricolé".

 

 

      

 

Il y a un homme acrobate, maître de son corps, pour danser sur une sangle, tomber, en cascadeur tout droit comme une masse ou en trébuchant comme aux prises d'une bagarre, glisser sur le sol le corps mouillé sur ses jambes pliées puis sur son corps tout entier. L'homme, peut être par peur de devenir une statue plus tard, lorsqu'il monte quelque part, fige le moment tel le penseur de Rodin, une main sur le menton, une jambe enroulée sur son socle. La figure du temps suspendu intervient dans le spectacle, laissant en suspend les gestes de l'acrobate, et du musicien, second homme, aux allures d'un Jean Schulteiss jeune, arrivé sur scène en premier. Le musicien s'est présenté à nous tel un chef d'orchestre ou un pianiste, d'un courbement de tête, tandis que l'acrobate en habit noir avant de se déshabiller au fil de ses figures, l'a fait en second. La musique engagée par le 1er,  tel des bruits de machineries en attente de fonctionnement, peuvent alors se préciser à l'arrivée du Mr en noir. Celui ci affectionne de fildeféré sur des tasseaux de bois blanc, qu'il enlève ou non au fur et à mesure de son avancée. Le musicien, aux manettes d'une table de mixage et d'instruments étranges donnant des sons inusités, dont des billes qui s'enroulent et tournoient longtemps avant de retomber, accompagnent par moments, s'il ne les devancent, les gestes mimés de l'acrobate, dont on a l'impressions qu'il provoque les sons lui même. Le spectacle est rythmé par les gongs des tasseaux posés, comme s'ils étaient très lourds, qui servent de support réaménagés pour des figures d'adresses aériennes. Le bruit en est comme une ponctuation, un leitmoviv. Les sons, se font ustensiles, train, valses de Vienne. Une voix off aux accents de radio donne quelques clefs aux chapitres de l'histoire, qui est celle d'un numéro qui va se produire, ou pas.
Un fildefériste qui provoque des sons, joués par un musicien, des valses de Vienne esquissées pour un moment d'envolée, le sculpteur Rodin imité, des cascades filmiques évoquées, pour parler peut-être du destin du cirque sur le fil, à mi chemin entre le contemporain et les savoirs faire initiaux..

mercredi 19 juillet 2017