Festival 2018
 
Marionnettes, pour tous, dés 8 ans
Bon débarras !
Cie Alula
Belgique
 
Idée originale : Sandrine Bastin
Création collective
.
Mise en scène : Muriel Clairembourg
Assistanat mise en scène : Margaux Van Audenrode
Scénographie : Sarah de Battice
.
Interprétation : Sandrine Bastin, Perrine Ledent, Chloé Struvay
..
Marionnettes : Jean-Christophe Lefèvre, Annick Walachniewicz
Costumes des marionnettes : Annick Walachniewicz
Construction décors : Ateliers Berton, Sarah de Battice, Raphaël Michiels
.
Lumière : Dimitri Joukovsky
Son : Michov Gillet
.
Graphisme : Anne Crahay
Régie : Mathieu Houart, Loïc Scuttenaire
Théâtre des Doms
Rue des Escaliers St Anne
(Prés de La Manutention)

12H30

du 6 au 26 -relâches les 11, 18-
 juillet 2018

Durée : 1H

Réservation : 04 90 14 07 99

 

Production : Cie Alula. Avec le soutien de : la Fédération Wallonie-Bruxelles - Direction du Théâtre.  Avec l’aide des Centres Culturels de Waremme, Braine l'Alleud, Chênée, Tintigny-Rossignol et Remicourt  Merci à Alexis Nachtergael, Geoffrey Mornard, Olivier Palgen, Jean-Marc Delhausse, Éric Gierse, la Cie Dérivation.
Prix Kiwanis (décerné par la presse) & Prix de la Ministre de l’Enseignement fondamental aux Rencontres de Théâtre Jeune Public de Huy 2017

 

 

 "C’est la meilleure des cachettes, le débarras, sous l’escalier. Dans cette maison, de 1900 à nos jours, des générations d’enfants s’y sont planquées. Dans une chronologie bousculée, les histoires de neuf d’entre eux (marionnettes-enfants plus vraies que nature) nous font traverser un siècle d’Histoire. Un bijou de manipulation, une rêverie sur l’espace et le temps, qui invite à partager ses souvenirs d’enfance. Dans le placard, le débarras, là, sous l’escalier, le temps passe, les enfants se succèdent. Des années les séparent, pourtant leurs jeux se ressemblent. Leurs époques diffèrent, mais leurs émotions se ressemblent"

 

 

 

C'est une très jolie pièce de théâtre en marionnettes, pour les enfants que nous avons été, pour faire aux notre ce qui a été notre enfance, celle de leurs grands parents. Et qu'ils puissent se rendre compte de ce que vivent les enfants d'autres pays, quand il y a la guerre. La Cie Alula  est maître à installer un univers fait d'émotions et de sensations, où le son, les bruits ambiants modulées, ont toute leur importance. Il est assez magique de ressentir l'abri qu'est ce petit grenier, où une mère raconte une histoire à son fils, tandis qu'enflent les bruits des avions qui bourdonnent en son atténué derrière ces murs, jusqu'aux des bombes qui éclatent, faisant se relier sur elle-même la mère pour protéger son enfant sur ses genoux. Au bruit de loin des avions qui s'éloignent puis reviennent, fait place celui des voitures, sur une route, qui devient une autoroute. Les enfants, marionnettes de tissus presque aussi grandes qu'un petit de 4 ans, changent. L'abri du débarras, celui d'une même maison, ou d'une autre, à souvent le même objet, de jeu, de refuge.

Un garçon un peu plus grand, pré-ado et sa sœur, deux marionnettes conduites par deux comédiens, à un parler des banlieux, un verlan des années passées, avec un vêtement qui évoque Nike, tandis que sa sœur porte une robe rouge vichy, dans une ambiance années 60 où les maisons se modernisent, car on a changé d'époque. Le papier peint à fleurs jaunis des années 40 à disparu. C'est à cette époque que frère et sœur, qui n'ont pas tout les deux le même parent : "c'est pas parce que ma mère et avec ton père, que je dois tout supporter de toi !" dit le garçon plus grand, qui cherche à s'isoler, à sortir. A d'autres moment ils sont complices, comme lorsqu'ils trouvent "un journal dans la chambre de papas quand maman était pas là", journal qu'ils retournent mystérieusement,. tandis que la petite fille dit : "ca c'est maman", et le garçon, "ca c'est papa"... Seule ensuite, elle tire du grenier un miroir qu'elle pose par terre, et se déshabille pour voir en dessous d'elle, si c'est pareil chez elle. Les petits de quatre ans, du début, avait une autre voix, plus précieuse, en s'adressant à leur nourrice, ou à leur mère en la vouvoyant. Frère et sœur jouent aux billes, a lancer des avions de papiers, ou a des jeux en bois qu'on jette parterre ou bien à la marelle. Ce changement d'époque rendu par les marionnettes, la musique différente, années 60 avec les chanteuses et chanteurs de l'époque, Sheila, France Gall, ceux des années 40, avec des accordéons sur phonogrammes, sont très impressionnants , très évocateurs, provoquant une vraie immersion et une émotion. .

"Bon débarras" est une pièce rare de poésie, avec  une scénographie, des décors originaux. La situation d'époques différentes jouées en parallèles, et bien différenciés pour qu'on s'imagine vivre ce moment, les interrogations d'enfants en voie de l' adolescence, un panorama de la famille qui change devenant couramment famille recomposée, sont enthousiasmantes C'est un enchantement, que de retrouver son enfance, ici.

juillet 2018

 

 

 

(les textes pendant le festival sont susceptibles d'être légèrement modifiés)