Festival 2018
 
Théâtre
CE QUI DEMEURE
d'Elise Chatauret
Compagnie Babel
création 2016
Ecriture et mise en scène : Elise Chatauret
Dramaturgie et collaboration artistique : Thomas Pondevie
Scénographie et costumes : Charles Chauvet

Avec : Solenne Keravis, Justine Bachelet ou Elsa Guedj (en alternance) et Julia Robert

Composition sonore : Julia Robert
Lumières : Marie-Hélène Pinon
Diffusion : Claire Nollez
Administration / Production/ Diffusion : Marie Ben Bachir.
2 rue des Ecoles
(part de la rue Guillaume Puy)
-Patinoire-
 
10H
du 6 au 26 juillet 2018
 
Durée :1H4O
(trajet en navette compris)

 

Réservation : lamanufacture.org,

par cb : 04 90 85 12 71, pro : 07 83 60 86 40

 

Production : Compagnie Babel-Elise Chatauret. Coproduction et accueil en diffusion : Collectif 12, Mantes La Jolie, Théâtre des 2 Rives de Charenton-le-pont. Avec l’aide à la production de la DRAC Île-de-France, le soutien : d’Arcadi, Ile de France. Avec l’aide de : l’Adami et de la Spedidam. Avec la participation artistique : du Jeune théâtre national.. Avec le soutien de : La Commune - Cdn d’Aubervilliers, du 104 à Paris
 
 La Compagnie est en résidence artistique au Théâtre Roger Barat d’Herblay, avec le soutien de la Ville, de la DRAC Ile-de-France, du Conseil général et du Festival du Val d’Oise . Action financée par la Région Ile-de-France.
 La compagnie Babel a été créée en 2008. Elle est dirigée par Elise Chatauret, auteure et metteure en scène, qui écrit les spectacles de la compagnie à partir de confrontations brutes avec le réel (entretiens, enquête, immersion). A sa création, la compagnie s’ancre en Seine-Saint-Denis et bénéficie d'une résidence triennale au Centre culturel Jean-Houdremont de la Courneuve. La Compagnie y développe notamment  un important travail de création liée avec les habitants.

 

"Les entretiens avec mon amie ont commencé en mars et se sont terminés en septembre 2015. Ils prennent la forme de conversations, souvent lors d’un repas, pendant lequel je laisse tourner le magnétophone. Elle raconte les arbres généalogiques, montre de vieilles photos. Elle me donne à lire des extraits de journaux et des textes qu’elle a écrits". Elle raconte sa vie, le quotidien, les guerres. "Je mesure ce que nos vies ont de différent et de commun, ce qui nous lie et nous sépare. A travers son récit se raconte un monde en mutation.". "La dame de 93 ans accepte de me parler dans l’idée de pouvoir choisir et décider de ce qui restera de son histoire après elle, je m’interroge de mon côté sur ce qui échappe, affleure à la surface des mots." "Au fil de nos entretiens, émerge peu à peu une question : qu’est-ce qui demeure ?"

 

 

 

 

Les décors et la mise en scène sont ingénieux. Il y a tout un coté savoureux à cette pléthore de félicitations et détails sur le repas préparé par la grand mère d'une petite fille qui ne cesse de s'extasier en disant "c'est bon", "c'est très bon", citant les ingrédients et la cuisson de choses sur la table dont pour commencer, une salade de carottes à l'ail et au citron. La grand mère est incarné physiquement par une grande dame de 40 ans, et sa petite fille, par une jeune fille un peu nunuche, cheveux en choucroute, dans les vingt ans. Celle qui s'extasie, n'écoute pas tout, pose des questions, dont, d'ordre philosophique sur ce que pense la vieille dame. Une voix off diffuse les interviews de sa grand mère, tandis qu'à d'autres moments c'est la femme de 40 ans qui les dit à haute voix. C'est l'histoire du souvenir, de ce qui marque, avec étude sous forme de textes défilants, des transformations des corps, âgés, par rapport au cerveau qui lui peut régénérer ces cellules et garder intact ses capacités. La petite fille demande à sa grand mère de dire ce qui a compter pour elle, de la faire parler sur ses rapports avec son grand père, des hommes en général, à l'époque où elle était jeune, comment était la société d'alors, si elle a des regrets, ce qu'elle espère, ce qui lui fait peur, ce qu'elle aime, ce qu'elle pense de la vieillesse, de la jeunesse.

La jeune fille exhume du grenier un carton  a dessin d'où elle a trouvé de grandes photos, des portraits format poster qu'elles étalent sur le sol jusqu'à recouvrir ce qu'on peut considérer être une salle à manger, tandis que le repas se fait dans une cuisine pergola au  fond de la scène.

Pièce à voir jusqu'au 26 inclu.

juillet 2018