Festival 2018
 
Théâtre
LE PETIT DEJEUNER
de Charlie Windelschmidt
Derezo   

Mise en scène : Charly Windelschlidt

 Interprétation : Véronique Héliès et Anaïs Cloarec

Conception lumière : Stéphane Leucart

à 09H00 et 10H30
 
du 06 au 25 -Relâches les 12 et 19- 
juillet 2018

Durée : 40min

Réservation par téléphone uniquement  : 06.20.26.28.34

Dérézo est conventionnée avec le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Bretagne, la Région Bretagne, le Département du Finistère et la Ville de Brest.

Le Petit déjeuner est en tournée en France de septembre à mai prochain. 

 

"Dans l’odeur du café, posez-vous sur un tabouret. Au centre de «l’arène en miniature» deux «actrices-cordon bleu» en pleine action : gestes au rasoir et oeil complice, elles vous tapent la discute. Sur la tablette de sapin cirée les deux toquées vous proposent œuf coque, jus d’orange, madeleine… maison ! Embarquez pour 40 minutes de mangeailles et de textes couleur «histoires vraies». Le reste, faut y croire : ça bidouille dans l’intime, dans la langue… en tendresse !" "Il m’est arrivé quelquefois de croire jusqu’à six choses impossibles avant … le petit Déjeuner !» Lewis Carroll".

 

 

«Il m’est arrivé quelques fois de croire jusqu'à six choses importantes avant le petit déjeuner », phrase tirée de Lewis Carroll, dans «Alice aux pays des merveilles", sert d’entête au programme du spectacle...

Le petit déjeuner ! De Derezo. J’en sors ! 10H30, seconde représentation du matin, une quinzaine d’adolescent de 15 ans sont venus accompagnés (école d’un quartier), ils sont rentrés en premier, se sont attablés au bar en bois clair sculpté entouré de lumignons colorés, très élégant, avec de petites tasses en porcelaines fleuries posée sur une serviette rouge, tandis qu’au centre deux serveuses, en habits noir et toques hautes,.s'apprêtent à servir.
Croissants mini-pain aux raisins, grandes madeleines, des œufs durs sur un présentoir en spirale, des toasts et une clochette, pour que nous prévenions quand ceux ci sont grillés à point, du jus d’orange. Une partie du festin est servi, une autre à disposition, déposée sur des assiettes, piques de jambon, fines tranches de fromage.
 
Tout en nous servant; les serveuses en habit de chefs cuisiniers engagent la conversations, pour des phrases d’usages. Thé ? Café ? Fusent quelques réflexions, quelques disputes, sur l'organisation des choses rangés, et les nouvelles du journal Le Monde. Une des serveuses très masculine par sa voix et sa façon de s'exprimer, joue à être comique tout en ronchonnant, l'autre commente un fait tiré du journal pour dire "ah ! faire l'amour avec isabelle Adjani, c'est un phantasme, c'est vrai non ?". Les conversations continue entre les deux chefs, faites de disputes et d'histoires personnelles, qui émerge des commentaires, sur des people et l'actualité.

Le ré enchantement du monde dans le vivre ensemble souhaité, favorisé par la compagnie, trouve ici son expression dans cette représentation, parmi ces jeunes de quartiers peu habitués au théâtre, dont certains se font remarquer en critiquant, amadoués par les comédiennes, conquis pour la plupart. Et bien au final c’est réussi, ils ont aimés, la compagnie a conquis leur apriori face au théâtre. Pour les autres, le décor et l'idée sont convaincantes, mais on peut vite être dérangé par la hauteur du discours qui vole bas, coloré des particularités de ces dames.

juillet 2018