Festival 2018
 
Théâtre, à partir de 10 ans
ON EST PAS QUE DES VALISES
d'Héléne Desplanques
 
Cie Atmosphère Théâtre

Texte, réalisation : Hélène Desplanques

Mise en scène : Marie Liagre

Avec : Marie-Jo Billet, Isabelle Blondel, Raymonde Dernoncourt, François Godart / Bruno Buffoli (en alternance), Paulette Hermignies, Renée Marlière, Brigitte Petit, Josiane Romain, Anne Vandesavel, Ghazal Zati, Marion Gasser / Adèle Lesage (en alternance), avec la participation de : Azzedine Benamara

13 rue du Pont Trouca

, (donne rue Thiers,

prés de la rue Guillaume Puy)

 
21H50
du 6 au 28
relâche les 9, 16, 23
juillet 2018

Durée : 1H15

Réservation : 04 32 74 18 54/ 09 66 97 18 54

 
 

Production : Atmosphère théâtre, en partenariat avec AC Samsonite
Coproduction : L'Escapade à Hénin Beaumont, Espace Jean Ferrat à Avion, Ville de Rouvroy, Droit de Cité, Maison Folie Wazemmes - Ville de Lille.
Ce spectacle est subventionné par la DRAC des Hauts de France, Le Conseil Régional : des Hauts de France, du Pas de Calais, la CAHC, Pictanovo, Spedidam. Soutenu par : Mme Marie-Christine Blandin, M Dominique Watrin et M Philippe Kemel au titre des réserves parlementaires, Vidéodesign Formation, Solimut, la Brasserie Thiriez.

Créée en Mars 2001, Atmosphère théâtre a vu le jour sous l'impulsion d'un frère et d’une sœur, régisseur et comédienne-metteuse en scène. Notre recherche est avant tout guidée par notre goût pour un théâtre physique et visuel. Le langage, le mouvement, le rythme, la lumière, tout concoure à créer un univers à part. Une cosmogonie qui invite le spectateur à voyager, lâcher prise et découvrir avec nous des mondes parallèles. Nous sommes en quête de ces liens invisibles qui nous connectent les uns aux autres. Ainsi, les secrets s'envolent et l'opacité s'éclaire...
 

 

"D’Hénin-Beaumont à Wall Street, l’épopée extraordinaire des ouvrières de l’usine Samsonite. Sept ex-ouvrières sont sur scène, entourées par des professionnels, pour vous raconter leur lutte exemplaire contre la finance mondialisée. Une histoire vraie, un conte moderne avec une bonne dose d’espoir, de chaleur et d’humanité. «Il y a des rages qui vous font tenir.» Le Monde / «Une pièce décapante et drôle.» L’Humanité/ «Sur scène comme dans la salle, les yeux s’embuent.» Télérama"

 

 

 

Souvent des pièces sont jouées par des gens qui disent raconter ce qu'ils ont vécus, et ce n'est pas vrai. Mais ici ce récit de grève et de lutte contre la fermeture de leur usine, est joué par celles et ceux qui ont luttés, les premiers concernés, les employés. C'est un spectacle mis en scène, poétique, avec de jolis décors tels, à travers un tissus transparent sur lequel défilent des images vidéos, un petit nuage fait de fumée qui s'installe juste au dessus d'une ouvrière à sa machine à coudre avec sa petite fille à ses coté,  une fumée blanche venant d'un bidon aux allures révolutionnaire et aux couleurs américaines -pays du faux-repreneur de l'usine-, où grillent de (fausses) merguez.

Le futur repreneur est Américain, c'est un homme au fort accent, mis en lumière en parallèle dans sa vie outre atlantique d'où il prépare ses projets. Depuis un bureau en bois travaillé avec un drapeau Américain et une secrétaire à double nationalité, le repreneur envisage de racheter des entreprises localisées sur une carte, dans ce petit pays si lointain qu'est la France. Des images télévisées et un envoyé spécial, montrent un alors futur Président, se positionner sur cette affaire, qu'il n'a pas suivi ensuite.
Ces ouvrières ont été incitées à lutter au delà de ce qui se fait, après un premier procès contre leur employeur voulant fermer leur usine en France. Elles sont parties en Amérique pour lutter contre la racine du désaccord. Lutter contre les opérations financières qui font que les entreprises sont délocalisées. Dans ce combat inégal, elles déclarent que les ouvrières qu'elles sont, sont déjà payées de la chance d'avoir pu faire ce voyage, d'être reçues pour leurs contestations. Si elles ont gagnés en France (des indemnités de licenciements car il n'y a pas eu continuation ni reprise de l'entreprise), en Amérique, leur avocat les a prévenues qu'elles ne gagneraient probablement pas, pour une révision de la loi de spéculation des entreprises.

On voit un personnel aux prises avec une réalité différente, des objectif de ceux qui les emploient. De l'usine au théâtre, finalement chacun  a un rôle à jouer, que ce soit dans son travail ou dans la société. Des meneurs et des revendications, font bien du théâtre. Ne restait que des ellipses et une mise en scène, pour raconter, avec des mots, des vidéos, de lumières, des décors.  Le spectacle tourne, les ouvrières "montées" en Amérique, sont maintenant sur les planches, vivent et racontent leur épopée.

Plus que quelques jours pour voir ce moment, le récit vivant d'une lutte contre la spéculation au détriment de l'humain.

mercredi 25 juillet 2018