Festival 2019
 
Architecture
Pascal Rambert
 
1ère à Avignon, création 2019
Texte, mise en scène et installation : Pascal Rambert
Collaboration artistique : Pauline Roussille
Avec : Emmanuelle Béart, Audrey BonnetAnne Brochet, Marie-Sophie Ferdane,  Arthur Nauzyciel, Stanislas Nordey, Denis Podalydès de la Comédie-Française et Pascal Rénéric (en alternance), Laurent Poitrenaux, Jacques Weber

Lumière : Yves Godin
Costumes : Anaïs Romand
Musique : Alexandre Meyer
Chorégraphie : Thierry Thieû Niang
Chant : Francine Acolas
Conseil mobilier : Harold Mollet
Cour d'honneur du Palais des Papes
 
21H30 
du 4 au 6/ du 8 au 13
juillet 2019
 

 

  Critique :

La pièce, destinée en cour d'écriture pour la Cour d'honneur du Palais des Papes pendant le festival d'Avignon, à été aussi pensé par le metteur en scène, avec des comédiens connus qui se connaissaient bien avant

La scène de la Cour d'honneur est blanche, les comédiens sont habillés en beige, blanc, et gris, et à la mode de 1900 où se passe ce qu'on peut appeler cette tragédie. L'histoire se veut philosophique, grandiloquente par des tirades et attitudes théâtrale convenus, de sentiments classiques (tirades de Jaques Weber, jeu d'une comédienne prise d'hystérie qui court autour d'une table aux cloches d'argent en guise d'assiettes, avant de s'écrouler, mise en mots de frustrations diverses dont sexuelles). Il s'agit de la désespérance d'un groupe d'intellectuel sur l'état d'un monde fondamentalement habité par des êtres semblables aux bêtes sauvages, dont l'intelligence rends possibles des perversions diverses. Le son qui amplifie les voix est sourd. Si d'autres ont compris et même aimé, comme c'est le cas d'une ouvreuse qui a trouvé  "Architecture", "intéressant", je n'ai presque rien compris, sans doute surtout parce que je trouvais désagréable les mots désespérés et immoraux, de la pièce basée sur un pessimisme noir, où l'espoir est aboli par un présent trop terrible (au départ, sur un souvenir).

Difficile lorsqu'on est haut sur les gradins, de reconnaître chacun des acteurs. La scène immense en revanche se voit bien, elle est parsemée de chaises et de petites tables rondes, d'un rocking-chair, créant différents espaces scénique permettant le jeu des protagonistes réunis chacun dans leur coin. Changement de lumière, déplacements des acteurs, et des décors sur roulettes, ponctuent la pièce de .. 3H35 (et non 3h comme indiqué), dont 2H20 sans entracte (ce qui est difficilement supportable, à moins de faire des pause soi même).

En partant (avant le dernier acte), nous avons croisés un cheval piaffant dans son van, qui allait entrer en scène, un moment à voir nous ont dis plus tard des spectateurs...

Le cahier des charges d''Architecture" à paru être l'utilisation des ressorts classiques du théâtre pour occuper l'espace, en créant une complexité qui fasse oeuvre avec des ingrédients de drames, qui plait au public, avec un zeste d'inattendu (comme le cheval), sur un sujet de base, pas si courant tout de même.

mercredi 10 juillet 2019

 

 

"C'est déjà quelque chose que de se trouver comme ça dans le Palais la nuit !" à dit une spectatrice

croisée aux toilette, quand, comme à l'ouvreuse, question lui a été posée :

"Est ce que vous avez aimé le spectacle ?"

Avant le début de la représentation, une spectatrice nous a demandé instamment

de ne pas manquer de photographier,

 "la fenêtre de l'indulgence" "d'où le pape accordait l'indulgence aux pécheurs"...

 

 

   Livret :

"Une famille d’artistes n’échappe pas à la tourmente du XXe siècle qui engloutit ses espoirs et son avenir. «L'espoir ne connaît pas le futur et heureusement...» Pour Architecture, l'Europe du XXe siècle, traumatisée par les guerres et le nationalisme, sert de toile de fond à cette fresque écrite à même le corps et la voix d'acteurs exceptionnels. Réunis pour la première fois sur un même plateau, ils incarnent les membres d'une famille d'artistes, de philosophes, de compositeurs qui ne vont pas réussir à éviter le naufrage de leur monde. Leur pensée semble pétrifiée par ce qu'ils pressentent de l'avenir. Même face à l'imminence de l'horreur, ils ne parviendront pas à s'unir pour changer le cours du temps. L'auteur et metteur en scène Pascal Rambert s'interroge : «S'ils n'ont pu empêcher le sang, comment ferons-nous dans un temps comme le nôtre, si peu armés collectivement ?» Ses héros, eux, se déchirent – comme souvent dans les pièces du dramaturge, sculptées à la force d'une langue très physique – et ne savent ni fuir ni combattre, «serrés par la peur».

 

 

L'auteur, la Production :

Architecture de Pascal Rambert est publié aux éditions Les Solitaires intempestifs 

Pascal Rambert (1962) est auteur, metteur en scène, réalisateur et chorégraphe. En 2016 Il reçoit le Prix du Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre. Structure production - pascal rambert & pauline roussille est associé au Théâtre des Bouffes du Nord depuis 2017. Pascal Rambert est artiste associé de El Pavón Teatro Kamikaze et auteur associé au TNS - Théâtre National de Strasbourg depuis 2014

Production : structure production. Coproduction : Festival d'Avignon, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre national de Bretagne (Rennes), Théâtre des Bouffes du Nord (Paris), Bonlieu Scène nationale d'Annecy, Les Gémeaux Scène nationale (Sceaux), La Comédie de Clermont-Ferrand Scène nationale, le Phénix Scène nationale pôle européen de création Valenciennes, Les Célestins Théâtre de Lyon, Emilia Romagna Teatro Fondazione (Vignola, Italie)
Résidence
 : La FabricA du Festival d'Avignon