|
Mise en scène : Chloé Brugnon Scénographie : Félix Taulelle Interprètes : Maxime Kerzanet, Léopoldine Hummel Lumières : Hugo Dragone Son : Mathieu Diemert Costumes : Jennifer Minard |
Durée : 1H25
Réservation : 04 90 39 57
63
|
Critique :
"On voudrait revivre" est un ovni théâtral par l'univers et les émotions diverses qu'il transmet. Une grande beauté évocatrice par la musique qui jaillit comme lors d'un concert, à certains moments, avec une attention pour le jeux des notes composant un morceau (notes alliées à d'autres notes, jouées l'une après l'autre, puis plus rapidement toutes ensemble), dans une mise en scène, avec un sol étoilé (tissus noir avec étoiles dorées) qui devient les lumières de la ville la nuit, vue du ciel, tandis que des anges dans les nuages veillent (les deux protagonistes du spectacle) lors d'un final musicalement et émotionnellement fort, mais avec la tonalité d'une messe religieuse d'oraison, sinistre et grandiose. Sur un coin de scène il y a des instrument de musique, un jeune homme, à la fois comique et sérieux, explique au public, qu'il aime avant une représentation, contextualisé ce dont il va parler. Avec humour, il raconte l'enfance dans laquelle il a baigné, avec des tableaux notamment d'un peintre abstrait qu'on trouve dans les musées, que son père aimait collectionner. Le milieu artistique et musical. dans lequel il agrandi l'amene à s'intéresser à l'auteur Gérard Manset. De l'époque de jeunes compositeurs dont Julien Clerc. Gérard Manset, personnage à part, un peu bizarre, auteur qui voulait rester en retrait, n'accordait que peu d'interviews. On en entendra plusieurs ici, dont une, avec les voix radiodiffusées de l'époque, un phrasé qui semble à notre époque désuet, des mots et récits spontanés et parfois un peu abracadabrant (sans le formatage d'aujourd'hui avec des conseillers pour tout, à l'heure ou on mesure ses propos qui seront décortiqués, utilisés, encourant des risques pour soi), de gens décalés, avec une certaine idée du monde qui n'est pas la plus positive, et qui l'assume. Sur ce coté de scène, il y a une vieille radio, avec en dessous des bobines d'enregistrement qui tournent, un piano électrique, la lumière est tamisée. La jeune femme qu'on verra chanter des textes de l'auteur célébré, journaliste qui interviewe Gérard Manset, le jeune homme jouant son rôle, redevenant plus tard celui qui raconte, dans des allers retours fiction et réel joué. Dimanche 14 Juillet 2019
|
Pitch :
"Un studio d’enregistrement reconstitué. Un espace confortable et tranquille, un Revox, un piano, une guitare et d’autres objets plus insolites. Un lieu tout à la fois intime et collectif. Quelques notes retentissent. «Mais où sont passées les lumières qui nous guidaient ?» À l’origine de ce projet, il y a la découverte d’un talent à part dans le monde de la chanson française. Un artiste inclassable et déroutant qui préfère le travail en solitaire, loin du public et des médias et qui ne s'est jamais produit sur scène : Gérard Manset. Vient alors un désir, une folie : partager cette musique, sans faire un concert, avec les outils du théâtre. Léopoldine Hummel, révélation récente de la scène chanson, et Maxime Kerzanet s’emparent de cet univers énigmatique sous le regard de Chloé Brugnon. Entre musique et théâtre apparaît alors un dialogue tendre et exubérant, un voyage poétique qui met à jour nos beautés et nos failles et nous invite à entrer dans le rêve". |
Production, soutiens, histoire de la Compagnie :
Production : Compagnie
Claire Sergent. Coproduction: : Comédie de Reims-CDN,
Théâtre Antoine Vitez (Ivry-sur-seine), Salle Vasse (Nantes).
Soutiens : CDN Besançon Franche-Comté, DRAC Grand Est, Région Grand
Est, Conseil départemental de la Marne, ville de Reims, SPEDIDAM. "La Compagnie Claire Sergent a été créée en 2012 par Chloé Brugnon. Au cœur de ce projet, il y a des écritures en recherche, qui questionnent notre quotidien et lui rendent sa part de magie, d’étrangeté et d’extraordinaire. L’intuition que le théâtre est un lieu de cohésion qui transforme une expérience intime en une expérience commune. Le théâtre que nous rêvons est un laboratoire ouvert qui dissèque le vivant, qui donne à voir notre beauté et nos failles ; lieu d’observation et de perception où spectateurs et acteurs voyagent ensemble à travers les mots, les sons et les images que nous construisons. Il y est question de voyage, de nostalgie, et de solitude parfois. D’animaux fantastiques et de poésie surtout. Une poésie tout à la fois discrète et excentrique, pudique et populaire, comme Gérard Manset." |