|
Mise en scène : G. Fulconis Assisistant à la mise en séne : M. Cornet Interprètes : C. Bourdeaux, C. Dumez, J. Chaigneau, L. Coignard, A. Montpied, C. Pichard, K. Sinesi, J. Testard
|
|
Villeneuve en scéne Durée : 2H Réservation : 04 32 75 15 95 |
Critique :
A ne pas manquer ! Formidable pièce engagée, pour comprendre de façon implacable, ce qui se joue derrière les restructuration en éco-quartier par expropriation de vrais paysans qui pratiquent une vie communautaire et d'entraide à échelle humaine, que les services sociaux exercent le plus souvent une logistique inhumaine et une forme d'harcèlement pour convaincre que ce qu'ils propose est la meilleure solution, et que les violences policières sont devenus une norme parce que non sanctionnées systématiquement par des lois adéquates, ne permettant pas que cela se produisent. Le personnage du Maire est formidablement drôle et original, personnage le plus théâtral du spectacle, dont la mise en scène le montre dans un épisode, en marionnettes de Guignol et de Pinocchio (tombé dans une barrique), petit, doté d'un physique entre Edouard Philippe (pour la tête) et Denis Podalydes pour l'ensemble, avec une cravate rouge attachée a sa chemise en pochette, une béquille (censé être un bénévole devant jouer, qui s'est blessé en répétition, trop casse-cou, et qui sera doublé pour les scènes périlleuses), une petite veste et son écharpe de Maire, le transforme en épouvantail ramené en brouette à un moment poignant, heureusement à rebondissements. Cet acteur qui le joue est absolument formidable, jouant de son physique très mobile (rappellent un certain chef d'état qui bougeait tout le temps la tête) et d'un bagout affirmé, qui tient en haleine et régulièrement hilare les spectateurs face à ses péripéties. Il joue a merveille ce Maire qui veut à tout prix, de sa petite voix parfois suraigu, ses mimiques et expressions d'étonnements, convaincre qu'il propose la meilleure solution, aveugle aux réalités. Comment préférer avoir juste un bout de jardin pas à soi, que conserver sa ferme familiale et ses hectares de terres cultivées ? La collègue du Maire est bien campée dans son rôle d'assistante suiveuse, convaincue aveuglément de faire passer cette pilule : exproprier des fermiers tout en leur disant que c'est mieux ainsi. Parce que sans leurs projets politiques, pas d'enjeux pour être élu ou réélu. Ce Maire là a des velléités de concessions, il voudrait rallier à sa cause tout en contentant son adversaire. Accepter c'est perdre tout pour l'autre, sa liberté, son autonomie, il n'y a pas de demi-mesure possible. Seul des villageois qui n'ont rien, peuvent finalement être convaincus d'un pourquoi pas. Refuser c'est en bloc, en force qu'il faut le faire. Mais aussi avec la loi, déposer des recours administratifs, trouver des raisons écologiques liées a des habitations animales protégées sur les lieux convoités, une organisation avec nécessité de rallier le plus de monde pour avoir du poids. Lorsqu'ils finissent par gagner au tribunal une seconde fois, ce Maire qu'on sentait presque pas loin de se rallier a leurs causes qu'ils savaient justes et alors qu'il commençait avoir honte de faire de faire ça, pas tout à fait mauvais donc, finit par démissionner. Sa collègue est nommée pour le remplacer. Elle est peut être écolo, mais surtout pour sa cause personnelle, elle n'a pas de conscience morale et humaine, elle veut rester élue en tirant profit de sa fonction. Aussi les choses ne sont pas roses pour les autres, si certains sont épargnés, d'autres plus petits perdent. Et le bel équilibre social crée par une des paysanne dans sa ferme, comme Louise, est rompu par des lois qui disent que ceux qui habitent la ferme sans véritable titre et qui ont des handicaps, ne doivent pas rester en tels états (dans ce cocon où ils avaient place, "famille", travail, qui leur permettait de vivre heureux, utile et comme en famille) et doivent être formés.. La nouvelle Maire séparent ces gens, les disséminent, à l'aide d'assistants sociaux. Une vois off nous apprends quel est le problème, en citant la vie metro boulot dodo où seul le sommeil permet d'oublier la peine du labeur effectué dans la solitude, sans les rapports humains fraternels qui existaient jusque là, pour le jeune homme élevé à la ferme, en nourrice, chez la grand-mère récemment décédée de Louise. Son assistante sociale désignée, insiste pour qu'il signe qu'il accepte d'aller ailleurs à la fin de son stage mené à bien, en alternance à la ferme la journée, qui lui conservait un lien familial avec sa vie d'avant. Il pleure. Mentalement diminué il ne peut que pleurer pour exprimer qu'il ne veut pas. Tout en pleurant devant le harcèlement de l'AS, il va signer, puis en une fraction de seconde, il se jette sur l'AS qui veut le contraindre sans omprendre. Elle n'a rien, mais un policier l' a déjà mis a terre menotté dans une position qui l'étouffe rapidement, tandis que la police s'enquiert de demander si ca va a l'AS qui pleure sur sa chaise. C'est elle qui finit pat s'inquiéter du sort de son "client", mais trop tard. Cette injustice est dure à supporter mais c'est bien la réalité pour plusieurs d'entre nous humains, et de faits divers en faits divers, toujours pas de lois pour rendre impossible les dérives policières, et ça continue. Il faut bien dire les choses pour que la situation s'arrête, pouvoir le démontrer. Pour que suffisamment de personnes s'en émeuvent. Changer la police, son recrutement, ce qu'elle a droit ou pas de faire, la surveillance de ses actes, pour qu'elle soient de manière effective sanctionner, que de tels comportements ne puisse plus avoir lieu.
lundi 18 juillet 2022 |
Pitch du spectacle
Un épisode du « Bal du nouveau monde ». Louise est postière dans une ville de province. Derrière la maison de sa grand-mère, des jardins ouvriers risquent d’être bétonnés par un projet d’écoquartier. Dans ce trou de verdure, humain·es et non-humain·es coulent encore des jours heureux, loin du fracas de la ville. Il y a aussi Lenny, un maraîcher nouvellement installé et déjà menacé par la brutalité du système agro-industriel… Mais Louise n’a pas l’habitude de se laisser faire. Des jardins populaires aux réunions d’urbanisme, du tribunal administratif aux barricades, des promesses de développement durable à la révolte des jardins, le progrès n’est peut-être pas là où on l’attend. |
|