liste des spectacles
04AZ

G

Jeune public : Création saison

GULLIVER

(Observation de l'homme en société)

 
Théâtre du Lin-------
Picardie depuis 1996------
 
Mise en scène : Françoise Simon -----
 
Construction : Michel Sorriaux. Conception sonore : Christine Moreau.
Lumière : Stéphane Daniel. Graphisme : Valérie-Anne Moreau
 
Avec : Catherine Le Goff, Cristine Moreau, Frédéric Tellier
 

 

15H15. Collège de la salle : place Pasteur.
Du 8 au 31 juillet 2004, relâche le 19 et 26. Durée : 0h45
 

 

 

Avec trois acteurs, quelques éléments de décors ingénieux à partir d'une table. Des lumières et des sons très originaux et évocateurs. Plus une histoire bien ficelée alliant conte et vie sociale de nos jours. Une pièce extrémement agréable et poétique, pour les petits où les plus grands.

J'ai entendu des chants à plusieurs voix (de type "Yodler" Suisse), des bruits de clochettes comme celles des vaches dans les alpages. C'était léger, frais, joyeux. Les bruits que peuvent faire des milliers de petites bêtes inconnues qui oeuvrent en secret au bord des plages ou des forêts, dans la paille, les mousses ou les aiguilles de sapin. Toutes ces vies microscopiques ou plus grandes, qui vivent, s'agitent et travaillent sur la terre, là où on pourrait poser nos pieds sans s'en apercevoir, ou sur les feuilles, l'écorce des arbres...
Les sons entendus, lorsque Gulliver ayant fait naufrage se retrouve échoué endormi, encore berçé par le flux des vagues sur le sable, m'évoquent un lever de soleil alors que toutes les vies du jour, endormies lorsqu'il fait noir, se réveillent doucement, heureuse du nouveau cycle de lumière et de chaleur.
 
C'est l'histoire de Gulliver, ses voyages et ses aventures lors des pays qu'il traverse.
Notamment celle qui lui arrive au pays des Liliputien (un vrai dictionnaire Français-Liliputien très utile, minuscule et rose, nous est offert à la fin).
Comme dans presque tout les pays, il y a les habitants (ici les Liliputiens) d'en Haut et ceux d'en Bas. Un Empereur, des hommes du Clergé. Et le Peuple. Gulliver y est grand et il est bien reçu. Il est invité au Palais. Je crois que rapidement il est devenu un personnage qu'on appelle "Majesté".
Mais pour la Liliputie, la charge pour le nourrir et le rassasier est trop importante, bientôt les ressources du pays n'y suffise plus : 90p cent sont utilisées pour Gulliver, 10 p cent reste pour la nombreuse population. 10 p cent ont suffisamment de quoi manger (mais vite estime que ça ne leur suffit pas), 90 p cent en manque. Quand arrive au Palais un gros et attirant gâteau surmonté d'une appétissante Chantilly, chacun finit par scander : "On veut une part du gâteau !".
Sur un drap retombant en guise de nappe sur la table, des images vidéo défilent de villes aux maisons détruites : c'est la Guerre. Ce qui l'a déclenchée? Je ne sais plus... Cette histoire de nourriture qui manque, ou bien un différent avec une ambassadrice d'un pays voisin, basé sur la façon de manger un oeuf d'Alouette (elle revenait d'une chasse à courre à toutes sortes d' animaux )... Son avis était qu'il faut manger un oeuf par le gros bout. Et non par le petit. A moins que ce ne fut le contraire... mais c'est ce qui a déclenché la détérioration des rapports entre les deux pays. C'est elle qui a d'ailleurs décidée de déclarer la guerre. Et c'est ainsi que les bombardements ont mis le feu au Gouvernement de Liliputie.
Gulliver à donc du s'en aller précipitamment, vers d'autres pays et d'autres aventures.
 
 
 
jeudi 22 juillet 2004

 

 

 

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Jeune public-théâtre musical : Création saison

 

 

GUTTENBERG

De et par Hervé Kiefer et Patrice Zolt

 

Théâtre de la Luciole-------
Alsace depuis 1994-------

 

Mise en scène: Patrick Barbelin-----
Décors : Danil Ott. Costumes : Aurore Flenner.
Lumières, sons : Hugo Riottot. Musique : H.Kieffer, P.Zolt
 

 

10H45. Présence Pasteur : 13 rue du Pont Trouca.
Du 8 au 31 juillet 2004, relâche le 19. Durée : 1H
 

 

 

 
Des draps blancs, des lithos qui sèchent. Vers 1400, Mayence en Allemagne, la ville natale de Gutenberg, qui fera de l'imprimerie, grâce à son perfectionnement, un procédé industriel.
Gutenberg se promène dans les rues de Strasbourg où il vient d'arriver. Le ciel sombre pâlit au dessus des maisons, le jour va bientôt se lever. Ombres chinoises à la lumière chaude des bougies, à travers des fenêtres à petits carreaux. Il va rejoindre son atelier où il fait ses recherches.
A travers décor et récit, je revois ces rues pavés et faiblement éclairées où il n'est pas si difficile de s'imaginer quelques cents ans en arrière, je m'imagine à cette époque. Une musique et des chants à deux voix me rappellent les chants traditionnels de la Saint-Nicolas. D'autres, nostalgiques et conteurs, sont crées pour l'histoire. Dans l'atelier, des objets en bois, une presse, des bahuts sur lesquels sont posés, coupes de fruits, aiguillére en étain, plats en cuivre, pots, baignés dans une lumière orangé chaleureuse et feutrée, qui me donnent l'impression de voir un tableau Flamand. En habit, un homme broie des pigments, ajoutant des choses pour le mélange secret de l'encre à imprimer…

La première commande faite à Gutenberg sera l'impression de la bible. Le commanditaire qui se fait passer pour un envoyé du Pape, marchande et... lui fait baisser son prix sous la menace d'une arme. Pour l'homme religieux (ou le diable) : -"Jamais la parole du seigneur n'aura été si peu chère !". Le buste de Gutenberg dira, plus tard, dans un musée : -"Mon invention n'a voulu servir que ce qui est bon". -"Tu peux être fier de toi. Tu rêvais de diffuser la connaissance, ton invention et ses millions de livres, de l'imprimerie à l'informatique, reste toujours un outil culturel", dit le compteur de l'histoire.

 
Des moments intercalés où on retourne à notre époque sont dommages : comédiens habillés alors en T-shirt blancs-pantalons noirs, se mettant à jouer de la musique techno... Ne faisant ni rire ni rêver, ces intermèdes empêchent de s'immerger vraiment dans cette atmosphère particulière d'une région et d'une époque, que j'ai apprécié sinon.
 
 
 
mardi 20 juillet 2004

 

 

 

 

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